Nouveau record de l'euro, qui inquiète l'Union européenne

Ce vendredi, la devise européenne a grimpé jusqu'à 1,5688 dollar. Un nouveau record qui intervient alors que les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, jugent comme "un problème sérieux" l'envolée de l'euro face au billet vert.

Après avoir encore battu de nouveaux records jeudi, la monnaie européenne a de nouveau atteint des plus hauts historiques face au dollar. Ce vendredi, l'euro est monté à 1,5688 dollar, après l'annonce du sauvetage en catastrophe de la banque américaine Bear Stearns.

La hausse de l'inflation en zone euro (3,3% en février) présage d'un maintien des taux de la Banque centrale européenne (BCE), qui renouvelle depuis plusieurs mois ses préoccupations concernant l'inflation et leur prépondérance par rapport à la croissance. En revanche, les prix sont restés stables le mois dernier aux Etats-Unis, ce qui peut donner un peu de répit à la Réserve fédérale.

"Le dollar va continuer à baisser tant que les problèmes du marché du crédit ne seront pas réglés aux Etats-Unis", a toutefois indiqué Rafael Martorell, analyste chez BNP Paribas. Selon l'analyste, "il n'y a aucune limite à la hausse de l'euro, qui pourrait monter jusqu'à 1,60 dollar pour un euro à court terme".

Ce vendredi, le dollar est même passé sous un franc suisse pour la première fois, tombant jusqu'à 99,89 centimes vers 14 heures GMT, dans la foulée de ses plus bas face au yen et à l'euro, sur fond de craintes de récession.

La hausse continue de l'euro a quoi inquiéter du côté des dirigeants européens, réunis depuis jeudi et ce vendredi en sommet à Bruxelles. Au menu des discussion jeudi soir, le débat sur le niveau de l'euro a été reporté à ce vendredi matin. Cependant, si le sujet a été abordé, les dirigeants de l'Union Européenne n'ont pas décidé de mesure à prendre.

Le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays préside l'Union européenne, a tout de même qualifié ce vendredi de "problème sérieux" l'envolée de l'euro face au dollar, qui pèse sur les exportations du continent. De son côté, Nicolas Sarkozy a fait part de sa "préoccupation".

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