Pour l'Opep, la hausse des prix du pétrole va se poursuivre à cause du dollar faible

"Les prix du pétrole connaîtront une nouvelle hausse dans les semaines à venir. Il nous faut suivre l'évolution du dollar", affirme le président de l'Opep, l'algérien Chakib Khelil.

On est prévenu ! La hausse des prix du pétrole va se poursuivre en raison de la chute du dollar et elle n'est "dans l'intérêt de personne", a prévenu le président de l'Opep, Chakib Khelil, ce dimanche dans un entretien au quotidien indépendant Algérie News.

"Les prix du pétrole connaîtront une nouvelle hausse dans les semaines à venir. Il nous faut suivre l'évolution du dollar, car une baisse de 1% du dollar signifie 4 dollars de plus dans le prix du pétrole", a ajouté celui qui est aussi ministre algérien de l'Energie et des Mines. "En tant que pays producteurs, nous pensons que l'offre (de pétrole) est suffisante actuellement, que cet équilibre de l'offre est dans l'intérêt de tous et qu'il ne faut pas le contrarier, car la hausse actuelle des prix du pétrole n'est en revanche dans l'intérêt de personne", a-t-il souligné.

Chakib Khelil a évoqué aussi les effets géopolitiques sur le prix du pétrole, à travers notamment la crise entre l'Iran et les Occidentaux au sujet du programme nucléaire iranien, et rejeté la thèse selon laquelle les pays du cartel ne favorisent pas la recherche pour augmenter leur production et peser ainsi sur les prix à la baisse. "Je pense que 60% de la hausse du prix du pétrole est due à la chute du dollar et aux problèmes géopolitiques et que 40% est due à l'intrusion du bioéthanol sur le marché", a-t-il insisté.

"J'affirme que tous les pays (de l'Opep) sont favorables à de nouvelles découvertes, mais le fait est que l'embargo qui avait été imposé à la Libye n'a pas permis d'élargir les investissements dans ce pays, comme l'embargo imposé actuellement à l'Iran ne permet à personne d'y investir", a-t-il poursuivi. "Les Etats-Unis menacent de sanctions économiques sévères tout groupe qui se hasarderait à investir en Iran. Par ailleurs la guerre en Irak fait que l'investissement y est faible. Aucun pays de l'Opep ne peut investir dans ces pays interdits".

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