Le Venezuela envisage de nationaliser le secteur de la distribution d'essence

Le pays prépare un projet de loi sur la nationalisation de la distribution de combustibles. Sont principalement visés par cette mesure : le groupe britannique BP et l'américain Texaco, ainsi que plusieurs entreprises vénézueliennes privées.

Après le pétrole et le ciment, le Venezuela envisage maintenant de nationaliser le secteur de la distribution d'essence. Selon un représent du secteur, un projet de loi pour la nationalisation des actifs des distributeurs et transporteurs de combustibles est examiné en ce moment par le parlement du Venezuela.

Les contrats de distribution permettent aux entreprises distributrices d'apposer leur marque commerciale sur les stations-service dont elles sont les prestataires. Mais selon le projet de loi, tous les débitants devront travailler sous l'enseigne PDV, filiale du groupe publique national Petroleos de Venezuela (PDVSA).

Alejandro Carussi, président de la Fédération des entrepreneurs de débits de combustibles (Fenegas), a ainsi expliqué à l'AFP (Agence France Presse) que la réglementation exclura la participation de groupes privés dans la chaîne de distribution et de transport de combustibles, et réduira le capital privé seulement à la distribution de détail.

Sont principalement visés par cette mesure : le groupe britannique BP et l'américain Texaco, conjointement avec les entreprises privées vénézuéliennes Llanopetrol, Trebolgas, CCM, Lapetrolia, Betapetrol et Petrocanaria qui opèrent actuellement sur le marché de la distribution de combustibles vénézuelien.

Le Venezuela est doté d'un réseau de 1.854 stations services dont 254 opèrent sous contrat avec BP et Texaco, 1.000 avec des distributeurs à capitaux privés et 600 travaillent directement avec PDVSA.

Dès l'approbation du nouveau texte, les gros distributeurs devront donc négocier dans un délai de 60 jours avec l'Etat le transfert de leurs actifs. Les gros distributeurs "ne sont propriétaires ni des stations service ni des enseignes. Ils sont propriétaires des pompes à essence et des réservoirs des stations services", a déclaré Alejandro Carussi pour préciser quels actifs étaient en jeu dans ces futures nationalisations.

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