Jean Lemierre plaide pour une "Berd forte"

Le président de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) Jean Lemierre, sur le départ après deux mandats de quatre ans, a plaidé dimanche pour "une Berd forte", d'autant plus utile selon lui que le panorama économique s'assombrit.

M. Lemierre, 58 ans le mois prochain et qui va céder la place en juillet au secrétaire d'Etat allemand aux Finances Thomas Mirow, a eu à coeur dans le discours d'ouverture de l'assemblée annuelle de la banque, à Kiev, de souligner les profonds changements réalisés dans la zone d'activité de la Berd (l'ancien bloc soviétique) depuis la chute du communisme. M. Lemierre s'exprimait devant le président ukrainien Viktor Iouchtchenko et le Premier ministre Ioulia Timochenko.

Rappelant que les risques financiers et économiques s'étaient accrus dans le monde récemment, le président a observé qu'une certaine prudence était actuellement de mise sur les marchés. "Une fois de plus, des temps difficiles nous rappellent le besoin d'une Berd forte, investisseur engagé agissant avec des critères de haut niveau", a-t-il dit, soulignant que les réformes "durement gagnées" mises en place dans la région pourraient être mises en péril par une volatilité accrue des marchés.

Ses propos en forme de bilan font écho aux rumeurs selon lesquelles certains actionnaires de la Berd, notamment les Etats-Unis, jugeraient qu'il est temps pour celle-ci de fermer, au motif que sa mission serait accomplie.

Un seul des 29 pays dans lesquels la Banque à opéré depuis 1991 s'est pour l'instant déclaré officiellement en mesure de se passer de son aide, la République tchèque fin 2007. Les sept autres pays d'Europe centrale et orientale entrés dans l'Union européenne en 2004 devraient suivre d'ici à 2010.

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