Le marché japonais de l'automobile n'a pas été épargné par la morosité ambiante. En effet, selon les chiffres publiés ce matin par la fédération de concessionnaires JADA (Japan Automobile Dealers Association), les ventes de voitures hors "mini-véhicules" de moins de 660 cm3 de cylindrée ont reculé de 7,6% en 2007. Il s'est vendu l'année dernière dans l'archipel un peu plus de 3,4 millions d'unités soit le plus faible volume depuis 1972. Cette baisse, la quatrième consécutive, s'explique selon les spécialistes par un renouvellement moins fréquent des véhicules, un manque d'intérêt des jeunes plutôt portés vers d'autres biens de consommation et le niveau élevé des prix de l'essence.

Les constructeurs automobiles avaient espéré une reprise des ventes en fin d'année mais au contraire, les ventes en décembre ont baissé de 7,1% par rapport à la même période de l'année dernière. Nissan est celui qui a le plus souffert avec une chute de 9,7% de ses ventes annuelles à 570 838. Toyota recule de 6,2% avec 1,5 million de véhicules vendus et Honda de 4,7% à 398 000 unités. Mitsubishi Motors est le seul des gros constructeurs à avoir observé une amélioration de ses ventes sur l'année (+7,3%).

En incluant les mini-véhicules, le recul du marché atteint 9,8% en décembre, à 367.000 unités. Ce plongeon des ventes inquiète sérieusement les constructeurs qui verrouillent leur marché (le troisième mondial) à plus de 95 % et réalisent de très confortables marges. Faute de vraie concurrence étrangère. Toutefois, les groupes nippons ont les moyens de faire face grâce notamment au cours du yen qui constitue une formidable aide à leurs exportations.