Bernard Laporte ne veut pas d'une télé publique sans sport

Dans une lettre dont "La Tribune" s'est procurée une copie, le secrétaire d'Etat aux sports Bernard Laporte soumet quatre propositions pour permettre à France Télévisions de continuer à diffuser du sport malgré la suppression prochaine des recettes publicitaires.

Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux sports, ne veut pas que le projet de Nicolas Sarkozy de suppression, totale ou partielle, de la publicité sur les chaînes publiques à partir du 1er janvier 2009 se traduise par une disparition de l'offre de retransmissions sportives. L'ancien entraineur de l'Equipe de France de rugby estime que "la télévision publique doit rester un des grands médias du sport". Le secrétaire d'Etat pense qu'il est nécessaire de continuer à offrir ce relais à une variété de disciplines et de pratiques sportives. Mais également de proposer sur ces chaînes gratuites les grands évènements populaires.

Il vient donc d'adresser quatre propositions concrètes à Jean-François Copé, président de la Commission chargé d'étudier ce dossier. Les trois premières réflexions sont destinées à permettre à France Télévisions de dégager des financements.

En premier lieu, écrit Bernard Laporte, "pour renforcer l'autonomie financière de France Télévisions, je propose d'affecter à l'entreprise des recettes issues des prélèvements sur les jeux, notamment les paris sportifs". Sous la pression de Bruxelles, ce type de paris pourrait s'ouvrir à la concurrence et donc être plus largement diffusé.

Deuxièmement, Bernard Laporte prône "la poursuite de la pratique du parrainage commercial" pour les émissions sportive de France Télévisions, "et même d'encourager son développement".

Troisièmement, le chargé des sports demande un assouplissement des règles futures et souligne que si des exceptions au principe d'interdiction des annonces publicitaires à la télévision publique étaient admises, "les émissions sportives doivent à mon sens être les premières à en bénéficier".

Enfin, pour finir, Bernard Laporte anticipe sur les prochains appels d'offre d'une ligue sportive, notamment de football, le sport le plus populaire en France. Il souhaite obtenir la garantie pour le "téléspectateur qu'il continuera de voir gratuitement des matches de football à la télévision". Cette dernière proposition ne devrait pas séduire les opérateurs privés, tel que Canal + qui vient de s'engager à payer 460 millions d'euros sur trois ans à la Ligue de Football.

Bernard Laporte estime que grâce à ces propositions, la télévision publique pourra rester, selon les mots du Président de la République, un "grand outil de culture populaire".

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