General Motors : Merrill Lynch n'exclut pas la faillite, le titre plonge de 15%

Dans une note, la banque américaine estime que le leader mondial de l'automobile pourrait faire faillite s'il ne parvient pas à renforcer son bilan. Merrill Lynch évalue le besoin de capitaux frais à 15 milliards de dollars. A Wall Street, le titre General Motors a encore perdu 15% passant sous les 10 dollars, un plus bas de plus 50 ans! "Le groupe a assez de liquidités et de flexibilité financière", a répliqué GM.

Le titre General Motors (GM) n'avait pas besoin de cela. L'annonce de la banque Merrill Lynch a entraîné à nouveau le titre dans une spirale fortement baissière. En effet, d'après la banque américaine, une faillite de General Motors n'est "pas impossible" si le marché automobile américain continue de se détériorer et si le constructeur ne parvient pas à renforcer son bilan.

Les statistiques du mois de juin pour le secteur automobile américain ont été très mauvaises. Mais General Motors en annonçant une baisse de seulement 8% de ses immatriculations, au lieu de 15% attendu par les analystes, a agréablement surpris. Mais pas suffisament les analystes de Merrill Lynch.

La banque d'investissement précise que le constructeur automobile pourrait avoir besoin de 15 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros) de capitaux frais. Merrill Lynch a abaissé sa recommandation sur la valeur d'"acheter" à "sous-performance" et ramené son objectif de cours de 28 à 7 dollars.

L'action GM, qui avait rebondi mardi à 11,75 dollars, a du coup plongé ce mercredi de 15,06% à 9,98 dollars. Du jamais vu en plus d'un demi-siècle Lors de la séance de jeudi 26 juin, le titre GM avait perdu 11% à 11,43 dollars. C'était son plus important recul depuis mars 2005 et son plus bas niveau depuis 53 ans. Il avait été causé par une brutale dégradation de l'action par la grande banque d'affaires Goldman Sachs qui conseille de la vendre.

Business Week a, par ailleurs, révélé que des discussions avaient eu lieu entre les deux directions de GM et de Ford pour étudier une éventuelle fusion. Sans projet de concrétisation pour l'instant.

Le constructeur automobile américain n'a pas tardé à réagir. "Nous continuons de penser que le groupe a assez de liquidités et de flexibilité financière pour répondre à ses besoins en 2008, en dépit de volumes de ventes en baisse aux Etats-Unis", a déclaré ce mercredi à l'AFP Renée Rashid-Merem, porte-parole de GM. Le groupe "a identifié des mesures possibles à l'opérationnel qui pourraient être prises pour maintenir le niveau de liquidités au cas où les conditions économiques et sectorielles persistaient voire se dégradaient", a-t-elle ajouté.

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