Le gouvernement décide d'étudier le dossier des salariés sans-papiers

Une délégation de la CGT, qui réclame la régularisation des travailleurs sans-papiers en grève depuis une semaine, a été reçue lundi soir au ministère de l'Immigration. Deux syndicats patronaux de la restauration demandent leur régularisation.

Vers une sortie de crise pour les centaines de salariés sans-papiers en grève à Paris et en Ile-de-France pour leur régularisation, certains depuis une semaine? Alors qu'il renvoyait jusque-là le dossier aux préfectures, le gouvernement a pris l'initiative de recevoir lundi soir une délégation de la CGT. Ce syndicat, qui soutient leur mouvement depuis le départ, a déjà appuyé des luttes identiques, dont certaines ont conduit à la régularisation des travailleurs sans-papiers comme récemment au restaurant La Grande Armée (groupe Costes) à Paris.

Le ministère de l'Immigration a assuré la CGT que les cinq préfectures concernées par la grève "vont étudier positivement" les dossiers de ces salariés, selon Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT. "Il nous a été demandé d'apporter pour demain soir dans chacune des cinq préfectures tous les papiers de ces travailleurs en grève et nous avons reçu l'assurance qu'ils seraient étudiés positivement", a expliqué la responsable syndicale. Mais "l'ensemble des piquets de grève resteront en place jusqu'à ce qu'on ait la certitude que l'examen des dossiers avance bien dans les préfectures", a-t-elle prévenu ainsi que Jean-Claude Amara, porte-parole de l'association Droits Devant!

La grève des salariés franciliens sans-papiers concerne désormais quelques 600 travailleurs, dans les secteurs de la restauration, du commerce, de la sécurité et du nettoyage. La FSU et Sud-Rail demandent la régularisation des salariés sans-papiers. Un meeting devrait se tenir mercredi soir à la Bourse du travail à Paris à l'initiative de la Ligue des Droits de l'Homme, de l'UNEF (édutiants), de la FSU et de France Terre d'Asile.

Plus étonnant, deux syndicats de la restauration, l'Umih (majoritaire) et le Synhorcat (deuxième syndicat) réclament la régularisation des salariés sans-papiers, estimant que cette situation est préjudiciable à leur activité. Le président du Synhorcat, Didier Chenet, se déclare même en faveur d'une "régularisation massive" des travailleurs en situation irrégulière. Le Medef, auquel ces deux syndicats sont affiliés, reste pour l'heure discret sur ce dossier.

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