La croissance chinoise au plus haut depuis 1994

L'an dernier la croissance chinoise a atteint un plus haut depuis plus d'une décennie, avec un taux de 11,4% qui alimente le spectre d'une surchauffe dans le pays. Cette nouvelle performance pourrait permettre au géant asiatique de devenir bientôt la troisième économie mondiale devant l'Allemagne, mais derrière les Etats-Unis et le Japon.

Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a progressé de 11,4% sur un an en 2007, cinquième année consécutive de croissance à deux chiffres et niveau record depuis treize ans, annonce ce jeudi le Bureau national des statistiques (BNS). Au quatrième trimestre, malgré un léger affaiblissement des exportations, en raison du ralentissement économique constaté aux Etats-Unis, la croissance est restée forte avec un taux de 11,2%, au lieu des 11,5% au troisième.

En 2007, la richesse chinoise a totalisé 24.666,9 milliards de yuans (environ 2.312 milliards d'euros), son plus fort niveau de progression depuis une hausse de 13,1% enregistrée en 1994. En 2006, la croissance avait été de 11,1%. Cette nouvelle performance pourrait permettre au géant asiatique de devenir bientôt la troisième économie mondiale devant l'Allemagne et derrière les Etats-Unis et le Japon.

Les chiffres 2007 montrent une économie toujours en expansion sur le front des investissements (+24,8%), de la production industrielle (+18,5%), des échanges commerciaux et de l'inflation, au plus haut depuis onze ans (4,8%). Plusieurs facteurs ont contribué au bond de l'indice des prix à la consommation: les hausses de cours mondiaux de certains produits (pétrole, céréales), ainsi que "la pression due à une liquidité excessive", a souligné le directeur du BNS.

La richesse du pays a encore été alimentée l'an dernier par des échanges commerciaux fortement au bénéfice de la Chine, deuxième exportateur mondial. L'excédent commercial record a atteint plus de 178 milliards d'euros, en hausse de 47,7% par rapport à 2006. Le gouvernement central s'efforce pourtant depuis des années de freiner les investissements et de rééquilibrer la balance commerciale, notamment pour alléger les tensions avec ses partenaires occidentaux déficitaires.

Pékin essaie aussi de favoriser la consommation. Les ventes de détail ont ainsi enregistré une hausse de 3,1 points de pourcentage par rapport à l'année précédente, à 16,8%, mais cette progression résulte aussi de la hausse des prix à la consommation.

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