Les télécoms n'ont pas le vent en poupe ce mardi sur les marchés européens. La publication ce matin des mauvais résultats du suédois Ericsson et la prudence de Vodafone pour son exercice en cours secouent les autres valeurs du secteur. D'ailleurs l'indice sectoriel des télécoms en Europe, le DJ SToxx Telecoms subit une perte de plus de 7%.

Si l'opérateur britannique Vodafone, numéro un mondial dans la téléphonie, indique qu'il table désormais sur un chiffre d'affaires annuel "en bas de la fourchette de 39,8 à 40,7 milliards de livres", précédemment annoncée, c'est qu'il s'appuie sur "la récente faiblesse de l'économie et des revenus plus faibles que prévu de l'équipement (accessoires de téléphones)". Une baisse qu'il ne sera sans doute pas le seul à ressentir.

A la Bourse de Londres, l'action Vodafone a terminé la séance en baisse de 13,57% à 129 pence.

Dans le même temps, le suédois Ericsson, spécialisé dans les réseaux de téléphonie mobile, n'est pas plus optimiste. Après avoir souffert d'un ralentissement de ses ventes en Europe de l'ouest, son PDG a indiqué qu'"il est toujours prudent de tabler sur un marché des réseaux mobiles atone en 2008".

A la Bourse de Stockholm, l'action Ericsson a aussi fini sur une note négative avec 11,05% de baisse et un cours à 66,8 couronnes.

Autant de nouvelles qui font écho chez leurs voisins et concurrents européens. A Madrid, le titre Telefonica se replie de 7% à 16,05 euros. La crainte des investisseurs est d'autant plus élevée que Vodafone a souligné dans ses résultats que l'"Espagne a été particulièrement impactée par les problèmes économiques et de concurrence". Un constat qui a poussé la banque d'investissements JP Morgan à baisser sa recommandation sur le titre.

A Paris, France Télécom a perdu 3,64% à 19,085 euros. Perte légèrement plus forte pour l'action de l'équipementier Alcatel-Lucent à 3,68 euros.

Même sanction pour l'action Deutsche Telekom, cotée à Francfort, a reculé de 4,42% à 10,59 euros. A Milan, Telecom Italia ne s'en sort pas mieux puisque le titre a chuté de 4,53% à 1,201 euros.

Même le finlandais Nokia, le premier fabricant mondial de téléphones mobiles ne parvient à sauver les meubles. A Helsinki, l'action a cédé 2,02% à 16,95 euros.