Vers un duel entre Mitt Romney et Newt Gingrich ?

Les deux prétendants à l'investiture républicaine sont au coude à coude dans les sondages, tant au niveau national que dans le New Hampshire, premier Etat test des primaires.
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Newt Gingrich sera-t-il le "sauveur" des républicains conservateurs ? A 68 ans, l'ancien président de la Chambre des représentants (de 1996 à 1999) n'incarne pas vraiment l'avenir et le changement. Mais après Michele Bachmann, Rick Perry et Hermain Cain, il apparait désormais comme le seul candidat à l'investiture capable de rivaliser avec Mitt Romney, l'ancien gouverneur du Massachusetts considéré comme pas assez conservateur par une grande partie de l'électorat républicain.

A un mois et demi du début des primaires, le 3 janvier avec le caucus de l'Iowa, Newt Gingrich fait désormais jeu égal avec son rival dans les sondages. Une dernière enquête d'opinions, réalisée par Ipsos et Reuters, le crédite ainsi de 24% des intentions de vote auprès des militants républicains, soit 8 points de mieux en une semaine. Et il devance Mitt Romney, crédité de 22% (-6 points). Plombé par les accusations de harcèlement sexuel, Herman Cain chute à la troisième place, avec seulement 12% des intentions de vote (-8 points).

Encore plus inquiétant pour Mitt Romney: Newt Gingrich perce également dans le New Hampshire, dont la primaire organisée le 10 janvier constituera le premier véritable test. Jusqu'à présent, l'ancien gouverneur disposait, dans cet Etat du nord-est des Etats-Unis, d'une avance confortable sur tous ses poursuivants. Cela ne semble plus être le cas, selon un sondage de Magellan Strategies (29% pour Romney, 27% pour Gingrich).

Pour faire la différence, Mitt Romney a décroché ce week-end le soutien officiel de Kelly Ayotte, la sénatrice républicaine du New Hampshire. "Il est impératif de nominer notre meilleur candidat pour affronter le président Obama, explique-t-elle. Mitt Romney a prouvé qu'il était ce candidat pas seulement en raison son expérience comme homme d'affaires et gouverneur à succès mais aussi grâce à sa solide campagne et ses excellentes performances lors des débats." 

De son côté, Newt Gingrich, qui a renforcé ses équipes de campagnes dans le New Hampshire, doit faire face aux liens entretenus avant la crise immobilière avec Freddie Mac, l'un des deux géants américains du refinancement hypothécaire, cibles favorites des candidats républicains. Entre 1999 et 2006, son cabinet de consulting aurait en effet perçu près de 2 millions de dollars. Pour fournir de simples "conseils", explique-t-il. Des officiels de l'organisme parapublicparlent quant à eux de lobbying auprès des membres du Congrès.

"Gingrich s'est lancé dans cette campagne chaotique (plusieurs membres de son staff avaient démissionné en juin, ndlr) avec d'importants bagages. Dans le contexte médiatique actuel, il est probable qu'il chute bientôt dans les sondages", avance Julian Zelizer, professeur à l'université de Princeton (interrogé par Reuters). "Il est moins vulnérable que les autres candidats", estime au contraire Julia Clark d'Ipsos. Mais il pourrait aussi être rattrapé par sa vie privée - il a été marié trois fois.

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