A défaut de traitement, Paris rechute

Après avoir connu le pire mois de mai de son histoire, le CAC40 entame juin dans la douleur et la nervosité.

Les mois se suivent et se ressemblent à la Bourse de Paris. Jamais le CAC40 n?avait autant souffert en mai. En 31 jours, l?indice parisien a cédé 8,1%. Une première printanière depuis sa création en 1988. Juin s?engage sur le même chemin. Aujourd?hui encore la Bourse de Paris ploie sous les prises de bénéfices. Une inquiétude en remplace un autre. Un jour l?affaire Goldman Sachs, un autre jour les turbulences grecques, et maintenant voilà que la BCE joue avec les nerfs déjà à vifs des opérateurs en dressant un bilan peu élogieux du secteur financier. Entre les répliques sismiques du tremblement de terre consécutif à la chute de Lehman Bothers et la montée du risque souverain, les banques du Vieux Continent devraient encore provisionner 195 milliards d?euros d?ici la fin 2011 dans leur bilan. De quoi face au durcissement des contraintes réglementaires induites par Bâle III, nourrir des craintes de recapitalisations et donc d?afflux de papiers sur les valeurs bancaires dans les mois à venir.

 

Cette menace constitue à elle seule un facteur important de baisse des marchés boursiers. Ne serait-ce qu?au regard de la forte pondération du secteur dans les indices européens. Elle atteint par exemple un peu plus de 18% dans le CAC 40. Et cela dans un contexte où l?étroitesse des volumes d?échanges nourrit une certaine volatilité. La cotation du VIX, l?indice de la peur de Wall Street, à des niveaux de 10 points supérieurs à sa moyenne historique en témoigne. C?est un peu le serpent qui se mord la queue. Le manque de visibilité sur les perspectives de croissance n?incite pas vraiment les institutionnels à basculer du marché des obligations d?entreprises vers les actions. Dès lors, on voit mal ce qui pourrait venir, à court terme, étancher la soif de liquidités des bourses européennes. Leur avenir en dents de scies paraît tout tracé.
 

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