Avtovaz roule des jantes pour Renault-Nissan

Le constructeur de Lada espère pouvoir revenir au bénéfice opérationnel cette année. Une annonce qui ne peut que soulager son partenaire franco-japonais sans pour obligatoirement le convaincre de s'investir plus en avant dans cette alliance, le renforcement de leur coopération n'étant que toute relative.

Mais non le rachat de 25 % d?Avtovaz, fin 2007, n?était pas une mauvaise affaire pour Renault-Nissan. Même si au départ ce n?était pas gagné ! Car pour s?en convaincre il a quand même fallu attendre plus d?un an et demi. Mais la patience a payé. De quoi faire aujourd?hui à Igor Komanov, le patron d?Avtovaz, un dérapage contrôlée devant les portes du Grand Palais, s?y engouffrer et annoncer triomphalement que son groupe, constructeur des légendaires Lada, peut renouer dès cette année avec un bénéfice opérationnel ? Si, si ! Et pour cause, face à la crise du secteur automobile, le gouvernement russe s?est semble-t-il inspiré des remèdes thérapeutiques administrés aux marchés européens en instaurant en mars dernier des primes à la casse - la hausse de 15,6 % attendue sur le marché automobile russe devant logiquement profiter au constructeur russe. Avtovaz bénéficiaire ? Même juste au niveau opérationnel ? Cela méritait d?être souligner.


Et si Igor Komanov roule ainsi des jantes, on ne peut s?empêcher de penser que c?est pour montrer à Renault-Nissan que sa mécanique n?est finalement pas si brinquebalante que cela. Il y a un peu plus de six mois, c?était loin d?être évident. A l?époque le tandem franco-nippon sous pression avec la crise automobile, rechignait à investir un kopeck de plus pour sauver son partenaire russe. Mais la diplomatie poutinienne ayant toujours gain de cause (surtout en affaire), Renault-Nissan s?était résigné fin novembre à lâcher 240 millions d?euros. Carlos Ghosn n?est toutefois pas dupe de la danse du ventre que lui a offert aujourd?hui le patron d?Avtovaz. Avtovaz ne doit sa survie qu?à la reprise en propre par l?Etat russe des 50 milliards de roubles (deux milliards d?euros environ) de sa dette. Renault-Nissan est plus aujourd?hui associé avec l?Etat russe qu?avec un partenaire industriel. Le groupe le sait bien. C?est pour cela que récemment il n?a pas souhaité augmenter sa participation.

 

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