Compagnie des Alpes farte son bilan

A la veille d'une saison estivale incertaine dans ses parcs de loisirs, le groupe se prépare à la conquête de nouveaux relais de croissance.

En ski, des spatules bien fartées constituent une condition sine qua none pour se lancer à l?assaut des pistes sans risquer une faute de carres qui pourrait s?avérer fatale. La Compagnie des Alpes semble avoir fait le choix d?appliquer cette règle à la lettre dans sa gestion financière. Dans un environnement conjoncturel perturbé, le groupe, qui exploite des domaines skiables et des parcs de loisirs, a décidé de se refaire une santé pour saisir, le cas échéant, toute nouvelle opportunité de développement.

Le toilettage se déroule en deux parties. Il concerne la renégociation d?un crédit syndiqué négocié en 2006 d?un montant de 250 millions d?euros auquel vient se greffer un nouvel emprunt sur cinq ans de 300 millions d?euros. Parralèllement, la société vient d?annoncer une augmentation de capital de 100 millions d?euros, au prix de 17 euros par action, soit 7,05 euros de moins que le cours du titre hier à la clôture. Et cela sachant que la capitalisation boursière de la Compagnie des alpes atteint environ 420 millions d?euros. C?est donc principalement cette perspective de dilution que sanctionne le marché aujourd?hui.

Mais il s?agit là d?un mal nécessaire. Le groupe est aujourd?hui confronté à une double problématique. D?un côté, ses activités d?exploitation de domaines skiables sont certes très rentables puisque les taux de marges opérationnels y dépassent les 40%, mais elles ont atteint un certain stade de maturité. Dès lors, il devient difficile de dépasser les 4 à 5% de progression de revenus par an, correspondant peu ou prou au relèvement des prix des forfaits de skis. De l?autre, la société doit composer avec une forte cyclicité de son chiffre d?affaires dans les parcs de loisirs. D?ailleurs, la saison estivale à venir s?annonce plutôt incertaine.

Dans ce contexte, la Compagnie des Alpes paraît presque condamnée à activer le levier des acquisitions. Du moins tant qu?elle pourra compter sur le soutien et la caution de son premier actionnaire, la Caisse des Dépôts, qui détient toujours près de 40% du tour de table.

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