GDF-Suez reste dans le gaz

Le spécialiste du gaz a beau avoir fait un grand pas en avant avec International Power, en devenant le numéro deux mondial de l'électricité, le marché fait la fine bouche.

C?est comme cela avec le marché ? On a beau lui raconter de belles histoires industrielles. Qui plus est, avec un montage financier original limitant les sorties de cash. Et de surcroît en pleine période estivale où rien ne se passe. Il fait la fine bouche. Après avoir perdu 1,57 % mercredi, l?action GDF-Suez en perd 1,9 % supplémentaire cet après-midi. Que faut-il en penser lorsque le CAC 40 lâche de son côté plus de 2 % ? GDF-Suez est-il vendu comme l?ensemble du marché ? La Bourse ne croit-elle pas en l?histoire que le français vient d?écrire ? De toute évidence, il y croit. Tout du moins, les analystes semblent être unanimes sur la pertinence de l?opération qui va accélérer le développement de GDF-Suez à l?international. Sur l?originalité de la fusion qui n?ébranle que très légèrement la structure bilantielle du géant français. Sur le bon montant des synergies attendues (150 millions dès la deuxième année). Et enfin (ça commence à faire beaucoup !), sur le caractère relutif de la fusion pour les bénéfices de GDF-Suez et ce, dès l?an prochain.

Mais il y a toujours des poils à gratter sur le marché. Non pas Moody?s qui sans aucune originalité vient de placer la note Aa3 de GDF sous surveillance avec implication négative. Tout le monde s?en doutait ! A commencer par le staff (himself) de GDF-Suez qui, déjà mercredi à Londres, ne se faisait pas d?illusion sur le fait que les agences de notation allaient sortir du bois. Non, le contrariant aujourd?hui c?est Oddo qui dégrade son opinion sur la valeur à « accumuler » contre « acheter » auparavant et abaisse son objectif de cours de 34 à 30 euros. Il justifie sa décision par le fait que la fusion avec International Power accentue un peu plus le profil de conglomérat de GDF-Suez dont la valeur a surperformé de 7 % le secteur depuis début juillet. Par ailleurs, le broker explique, en substance, que les investisseurs désireux de jouer la croissance dans le secteur pourraient être tentés d?arbitrer au profit de International Power plutôt que du français. Une idée intéressante qui laisse à penser que, comme par le passé, GDF-Suez ne tardera pas ? au-delà du délais de un à deux ans compris dans l?accord ? à mettre un jour ou l?autre la main sur les minoritaires d?International Power. En soi le feuilleton ne fait que commencer. C?est comme ça les grosses opérations, ça dure en longueur. Les retombées se mesurent à l?épreuve du temps.

 

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