CAC 40 : hausse éphémère

A peine franchi, le cap des 3.900 points n'a pas été tenu longtemps. De même que la première petite hausse annuelle du CAC 40 en six mois. Au-delà de l'effet Irlande, le marché manque de carburant pour aller plus haut.
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C?était écrit d?avance. Il est toujours facile a posteriori de dire que les évènements ne pouvaient se passer autrement que tel qu?ils se sont déroulés finalement. Il n?empêche. Le CAC 40 n?a ni tenu les 3.900 points, ni même la petite hausse annuelle qu?il affichait pourtant mardi soir à la clôture des marchés. Signe prémonitoire, cette hausse depuis janvier a été acquise au prix d?un tout petit gain de 0,82 % alors même que, dans le sillage de la Fed la semaine d?avant, le "news flow" (comme on dit dans le jargon) était clairement positif depuis quelques jours tant sur le front macro-économique qu?en provenance des résultats d?entreprises. En clair, le mouvement qui a permis au CAC 40 d?afficher une hausse depuis le début de l?année, mardi, manquait de "coffre" et de conviction.

Certes, les arguments ne manquent pas sur les raisons pour lesquelles, l?indice parisien a fait machine arrière, mercredi, repassant à cette occasion sous le seuil des 3.900 points. Emporté par la résurgence des inquiétudes qui pèsent sur les pays désormais "périphériques" de la zone euro, les places européennes ont sombré, lestées qu?elles sont par le poids démesuré des valeurs bancaires, elles-mêmes exposées à la dette des maillons faible de l?Europe.

Mais le "remake" de la crise grecque du printemps dernier que les investisseurs semblent vouloir rejouer à l?automne façon "balade irlandaise" n?est en définitive qu?une fausse excuse pour expliquer que le marché ne pouvait aller plus haut.

Les résultats délivrés par les entreprises du CAC 40 ont certes été de bonne facture. La solide activité des mastodontes de la cote n?est certes pas bien valorisée par le marché. Mais, en définitive, ils sont essentiellement alimentés par la croissance des pays émergents. En outre, les chiffres n?étant qu?une photographie du trimestre passé, rien ne justifie une once de valorisation supplémentaire.

Certaines entreprises ont beau avoir relevé leurs objectifs pour 2010, l?exercice ne convainc pas car un peu trop facile à seulement deux mois de la clôture de l?année. Au-delà les perspectives prennent la forme d?un gros point d?interrogation. Seule certitude : la croissance n?est pas là. Ni aux Etats-Unis, ni en Europe.

Du moins par pour l?instant. Et alors que la zone euro s?est mise au régime sec en matière budgétaire, difficile de parier sur un relais de croissance apporté par des secteurs plus domestiques et défensifs comme les télécoms ou les utilities qui pèsent lourds au sein de l?indice. A l?image de ce qu?à été 2010, la vérité de la hausse est ailleurs que dans la bonne santé des entreprises.

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