Pernod Ricard, un cognac sinon rien

Le groupe de spiritueux redouble d'efforts pour convaincre les investisseurs de miser sur son potentiel de croissance en Asie. Mais après une année boursière euphorique en 2010, la tâche est de moins en moins aisée.
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Pernod Ricard serait-il à court d?arguments pour séduire les investisseurs ? On peut se poser la question alors que le plan de communication échafaudée par sa direction en réaction aux événements survenus au Japon n?a pas vraiment fait mouche. Et ce même si l?archipel nippon représente moins de 2% des profits et si l?impact du tremblement de terre restera négligeable à l?échelle du groupe. L?action fait aujourd?hui à peine mieux que le CAC 40 après avoir pourtant fondu de près de 9% depuis le début de l?année.

A priori, les perspectives sont pourtant plutôt encourageantes. Le groupe de spiritueux estime pouvoir maintenir un taux de croissance à deux chiffres pendant "encore longtemps" en Asie grâce notamment au dynamisme de ces marchés (les volumes y croissent en moyenne de plus de 4% par an) et une augmentation du prix de vente moyen induit par le recentrage du portefeuille de marques. Notamment sur le segment des ventes de cognac, qui représente la moitié de ses revenus en Chine.

Pernod Ricard a beau vouloir détourner l?attention des investisseurs sur son réservoir de croissance dans les pays émergents, notamment en Asie, il ne peut pas faire oublier l?exposition à hauteur des deux tiers de ses profits aux Etats-Unis et en Europe. Qu?on se le dise ! Le propriétaire des fameuses marques de boissons anisées n?est pas un groupe chinois mais bel et bien une société occidentale qui réalise encore une grande majorité de ses revenus dans des économies en proie à des difficultés conjoncturelles. Dès lors, et au vu de ses niveaux de valorisation relativement élevés par rapport à la moyenne du marché et de ses concurrents, rien ne justifie à court terme un nouvel allant boursier durable.

 

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Commentaire 1
à écrit le 21/08/2011 à 7:16
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Superbe analyse

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