Petites phrases entendues à Davos (1)

Florilège totalement subjectif et forcément incomplet de quelques uns des meilleurs moments de l'édition 2012 du World Economic Forum... A suivre.
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Jeudi 26 janvier matin.

David Cameron (Premier ministre du Royaume-Uni). Les dirigeants européens doivent suivre l'action "audacieuse et décisive" de la Grande Bretagne pour s'attaquer à la crise. Il voit trois sujets majeurs: la Grèce, les banques et le firewall (pare feu). "La question la plus urgente pour l'Europe est de résoudre la crise de la zone euro. Il ne faut pas avoir peur d'être audacieux. La crise continue de tirer vers le bas le climat des affaires et l'investissement. Cinq pays européens sont moins compétitifs que l'Iran. Ce n'est pas le moment de prétendre qu'il n'y a pas de problème. Ce n'est pas le moment d'avoir peur d'échouer à nous remettre sur de bons rails".
La taxe sur les transactions financières est une "folie" ("madness") qui coûterait "500.000 emplois dans l'Union européenne et 200 milliards d'euros au PIB européen". A bon entendeur, Sarkozy et Merkel.
Michael Porter (Professeur de management) : "Passer de la shareholder value à la shared value est un modèle d'évolution possible pour le capitalisme. Je ne dit pas que c'est possible pour toutes les entreprises et sur tous les marchés. Le capitalisme est le meilleur système pour créer les richesses, mais il est moins efficaces pour en redistribuer les bénéfices sociaux. Combiner la recherche du profit et la responsabilité sociale et sociétale peut dans certains cas être à la fois profitable aux capitalistes et dans l'intérêt des parties prenantes, petits producteurs locaux et consommateurs. Il y a de nombreux points d'application possibles de la théorie de la shared value : l'alimentation, la supply chain logistique..."

Mercredi 25 janvier, soir
Klaus Schwab (fondateur du WEF) : " Aujourd'hui, la ressource concurrentielle la plus décisive n'est plus le capital, mais le talent"
Angela Merkel (citant Vaclav Havel) : "L'Europe n'admettra plus jamais d'être partagée"
Angela Merkel : " En Europe, il y a 23 millions d'entreprises et 23 millions de chômeurs. Si chaque entrepreneur crée un seul emploi, le problème du chômage est résolu".

Mercredi 25 janvier, midi.
Georges Soros : "Quand une voiture sort de la route dans un virage serré, il faut avoir le réflexe de mettre les roues dans le sens inverse du virage afin de reprendre d'abord le contrôle du véhicule avant de redresser la trajectoire... C'est exactement ce que doivent faire les pays européens pour se sortir de la crise de la dette souveraine".

Mercredi 25 janvier, matin (Time's debate on capitalism).
David M Rubinstein (DG The Carlyle group): "L'occident a encore trois ou quatre ans devant lui pour adapter son modèle économique. Si nous ne réalisons pas ces réformes rapidement, je crois que nous aurons perdu la partie avec les capitalistes des pays émergents ou le capitalisme d'Etat [sans doute chinois mais il ne l'a pas dit...]. Comme je pense qu'ils ont désormais un modèle économique plus efficient que le nôtre, de très nombreux emplois risquent de continuer à diisparaître à l'ouest".
Ben J Vermayen (Président, Alcatel Lucent) : "Nous souffrons de nostalgie, parce que nous voudrions revenir au monde que nous avons connu. Mais nous n'allons pas revenir en arrière parce que la crise que nous traversons n'est pas un incident, mais une transformation. Cela signifie que le monde d'hier, nous devons l'oublier et aller de l'avant vers le nouveau monde".
Sharan Burrow (secrétaire générale, International Trade Union Confederation) : "pour le moment, nous avons perdu notre compas moral. Nous, syndicats, pensons que vous, business leaders, vous devez réinventer (reset and redesign) le capitalisme. Quand le monde connaît les plus importantes inégalités depuis la dépression des années 30, c'est une mauvaise nouvelle pour le capitalisme".
 

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