Municipales : vague bleue mais des villes symboles restent à gauche

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  402  mots
Incontestablement l'UMP a gagné les élections municipales mais quelques villes symboles comme Strasbourg, Paris et Rouen restent à gauche. Pour sa part, Jean-Marc Ayrault semble assuré de rester à son poste

Pas de surprise, le second tour second tour des municipales n'est pas venu inverser les résultats du premier tour. La vague bleue est bien là et de nombreuses villes de plus de 10.000 habitants basculent à droite. Certes mais quelques villes symboles restent a priori dans l'escarcelle de la gauche grâce à une meilleur mobilisation, Strasbourg et Rouen,  notamment.  Et Grenoble qui aura un Vert à sa tête. Il n'en reste pas moins que l'UMP sera demain à la tête du plus grand nombre des municipalités de plus de 10.000 habitants, avec les conquêtes notamment de Saint-Etienne, Reims, Toulouse, Caen et Limoges. A noter que François Bayrou est, enfin, élu à Pau. 

Au total, 155 villes de plus 10.000 habitants basculent de gauche à droite, soit un score encore supérieur à celui de 1983, dernier échec retentissant pour le PS aux municipales. Selon les calculs de l'Ifop, si le PS était jusqu'à maintenant à la tête de 55% des villes de plus de 9.000 habitants, cette proportion est  désormais tombée à 35%.

Béziers et Fréjus pour le FN

Du côté du FN, le parti de Marine Le Pen pourra se féliciter de conquérir plusieurs nouvelles villes significatives: Béziers, Fréjus, Hayange, Villers-Cotterets, Le Luc, Cogolin, Beaucaire, Camaret sur Aigues, Le Pontet,  Fréjus. En revanche, ce n'est pas le cas pour Forbach et Perpignan.

S'agissant des trois plus grandes métropoles du pays, c'est le satu quo: Paris reste au PS avec la victoire attendue de Anne Hidalgo, Gérard Collomb (PS) garde Lyon et Jean-Claude Gaudin (UMP) fait de même à Marseille pour un quatrième mandat. A Lille également, Martine Aubry (PS) conserve son siège.

Ayrault sauverait sa place

Du côté de l'Élysée, où l'on est déjà dans l'après municipales, l'information de La Tribune de vendredi semble se confirmer: Le remaniement aurait bien lieu dès demain lundi 31 mars et Jean-Marc Ayrault devrait sauver sa place de premier ministre afin de pouvoir présenter dans la semaine le contenu du pacte de responsabilité, à la tête d'une équipe gouvernementale restreinte. Le Premier ministre est apparu très à  l'aise à la télévision, semblant certain de rester à son poste. Ce qui en effet semble le scénario le plus probable, tant le président veut aller vite et tourner  la page des municipales au plus vite... tout en gardant sa ligne, la politique de l'offre. ....