Les prix du brut s'établissent en franche baisse à la clôture de New York, ce mardi 23 décembre. Le WTI perd 2,33% à 38,98 dollars le baril. Les prévisions tablent sur une baisse de la demande mondiale d'énergie pour la première fois en 25 ans. Un fait soutient cette prévision : l'annonce par la Chine que sa consommation avait baissé de 3,2% en glissement annuel, en novembre, soit la première baisse de sa demande en trois ans.
Ces éléments prennent le dessus logiquement sur plusieurs facteurs favorables à un redressement des prix du brut, comme le léger repli du dollar ou le temps froid bien installé sur le nord des Etats-Unis.
La semaine précédente, les prix avaient glissé jusqu'à 32,40 dollars, un niveau qui n'avait pas été vu depuis le 9 février 2004, en raison de spéculation sur le contrat de janvier dont vendredi était le dernier jour de cotation.
"Le brut recule avec des craintes persistantes sur la demande et dans un contexte où les échanges sont limités à l'approche de la fin d'année", a estimé Nimit Khamar du cabinet Sucden.
Les investisseurs tentent de faire des paris sur l'évolution du marché, alors que le pétrole a perdu les trois quarts de sa valeur depuis ses sommets en juillet, en tentant d'évaluer un cours plancher, celui auquel le pétrole devrait arrêter sa baisse.
En réponse à l'effondrement des cours, le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Chakib Khelil, avait annoncé vendredi à Londres que le cartel continuerait d'abaisser sa production jusqu'à ce que les prix se stabilisent.
Le 17 décembre, l'Opep avait décidé d'une réduction de 2,2 millions de barils par jour de sa production afin de stabiliser l'évolution des prix.
Si la baisse des prix de l'or noir peut accélérer la reprise économique dans les pays consommateurs, elle ralentit les investissements des pays producteurs, et pourrait favoriser ensuite un rebond très net des prix du brut.
La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras va réduire ses investissements prévus en 2009 d'environ sept milliards de dollars à cause de la crise financière mondiale et de la chute des cours du brut, a ainsi indiqué lundi son président Sergio Gabrielli.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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