Début d'année difficile pour Arkema, ex-filiale de Total spécialisée dans la chimie. Son chiffre d'affaires du premier trimestre s'établit à 1,09 milliard d'euros, contre 1,49 milliard un an plus tôt soit un décrochage de près de 27%. L'effet volume est de -27,1% tandis que l'effet prix ressort à -1,3%.

L'EBITDA s'élève à 57 millions d'euros au 1er trimestre 2009 contre 159 millions d'euros au 1er trimestre 2008. Le résultat d'exploitation courant s'élève à -12 millions d'euros et intègre des amortissements courants de 69 millions d'euros en hausse de 10 millions d'euros par rapport au 1er trimestre 2008.

Le résultat net (part du groupe) s'établit à -35 millions d'euros contre un bénéfice 72 millions d'euros au 1er trimestre 2008.

Cité dans le communiqué, Thierry Le Hénaff, président-directeur général d?Arkema, a déclaré: «la très forte dégradation de la demande et les phénomènes de déstockage chez nos clients observés depuis novembre 2008 se sont poursuivis au premier trimestre 2009. Dans ce contexte, la génération d?un flux de trésorerie positif de près de 100 millions d?euros, la performance élevée du pôle Chimie Industrielle ainsi que la diminution de l?endettement à 21% des fonds propres sont les résultats directs de la dynamique forte de projets internes et de la rapide mobilisation des équipes pour faire face à ces conditions de marché très difficiles. Pour les prochains mois, la visibilité sur l?évolution des conditions de marché reste très faible et à l?exception de signes plus positifs en Chine, nous n?observons aucune amélioration notable de l?environnement économique. Dans ce contexte, les efforts d?adaptation des capacités et d?accroissement de la productivité seront poursuivis avec la même intensité sur les semaines et les mois qui viennent».

Arkema , qui n'a dévoilé aucune prévision de résultats pour 2009, a jugé que "l'environnement global restera très difficile sur l'ensemble de l'année, même si une amélioration des volumes est à noter en Chine depuis quelques semaines". Dans ce contexte, il va limiter ses investissements à "moins de 270 millions d'euros", soit une réduction de plus de 20% par rapport à 2008. Thierry Le Hénaff a précisé que les 80 sites du groupe à travers le monde tournaient en moyenne à hauteur de "60% à 65%" de leurs capacités, contre un taux moyen de "80 à 85% dans un monde normal".

Preuve en est: mardi soir, Arkema a annoncé un plan d'économie qui passe par une restructuration aux Etats-Unis principalement. 

En Bourse, le titre a progressé de 3,50% à 17,88 euros.