Michelin ne voit pas de reprise du marché des pneumatiques avant 2010, le titre recule

Après l'annonce de son plan d'adaptation des effectifs, Michel Rollier, le gérant du groupe, revient sur les raisons de cette lourde restructuration. Il ne prévoit pas d'amélioration du marché avant une quinzaine de mois.

Le gérant du groupe Michelin, Michel Rollier a déclaré ce jeudi sur la radio RTL qu'il ne s'attendait pas à une reprise du marché des pneumatiques avant la fin de 2010. Il a également confirmé l'objectif du groupe de dégager un "cash flow libre positif" en 2009.

Michelin ne supprime pas 1.093 postes en raison de la crise économique mais pour maintenir sa compétitivité en France, a expliqué encore le gérant du groupe Michel Rollier. "Ce n'est pas la crise, c'est notre souci de renforcer la productivité et l'efficacité de nos usines pour qu'elles fassent face à l'avenir", a encore déclaré le patron de Michelin.

Le leader mondial des pneumatiques a annoncé un plan de départs volontaires sur trois ans concernant 1.800 salariés en France. Dans les sites de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et Noyelles-lès-Seclin (Nord), 1.093 postes seront supprimés.  Le but est de "garder une base industrielle solide en France", a ajouté le gérant du groupe, ce qui "suppose d'avoir des usines très compétitives".

La fermeture du site de Seclin, qui emploie 276 personnes, a été mal perçue dans la région. Selon les syndicats, les propositions de mobilité, notamment à Clermont-Ferrand, ne seront pas acceptées et cette fermeture se traduira par des licenciements économiques. "C'est vraiment une nécessité. Ce site est trop petit, il ne peut pas faire face à la concurrence", a justifié Michel Rollier. "Notre souhait, compte tenu de la qualification (des salariés de Seclin), c'est de le garder. "Chacun aura plusieurs propositions" de reclassement, a-t-il ajouté, mais Michelin est "tout à fait prêt à discuter" d'un départ avec indemnisation. L'entreprise a enregistré une perte d'activité de 25% au premier trimestre et ne voit pas de véritable reprise avant le milieu ou la fin de l'année 2010, a précisé son gérant.

En Bourse, le titre Michelin continue d'être attaqué. Il a perdu encore 1,73% à 40,23 euros ce jeudi malgré la hausse du marché.

Par ailleurs, Michelin pourrait investir plus d'un milliard d'euros sur dix ans pour une usine en Inde, selon le journal indien The Economic Times selon qui Michelin cherche à obtenir du gouvernement indien son feu vert pour "acquérir 100% d'une nouvelle société, Michelin India Tamil Nadu Tyres, mise sur pied en avril 2009" dans le sud-est du pays.  Cette entreprise créerait une usine de pneus et de chambres à air, représentant dans un premier temps un investissement de 40 milliards de roupies (597 millions d'euros) jusqu'en 2016, selon l'Economic Times. "La société pourrait investir 30 milliards de roupies de plus (448 millions d'euros) après cette première étape".

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