Semaine de consolidation à la Bourse de Paris

Les investisseurs ont été partagés cette semaine entre prises de bénéfices et espoirs de reprise économique. Au final, la Bourse de Paris a consolidé avec une légère baisse hebdomadaire de 0,73%.

Au terme d'une semaine en dents de scie, la Bourse de Paris consolide ses positions, avec une baisse hebdomadaire de 0,73%. Le marché parisien ne parvient pas toutefois à sauver les 3.500 points, après avoir pourtant touché un plus haut depuis le 5 novembre dernier jeudi en clôture, à 3.524 points. Vendredi, le CAC 40 s'établit à 3.495 points. On notera par ailleurs qu'en ce mois d'août, les volumes d'échanges se sont réduits.

L'actualité de la semaine a été essentiellement macroéconomique, avec de bonnes nouvelles en Europe puisque la France et l'Allemagne ont toutes deux enregistré un retour inattendu à la croissance au deuxième trimestre (+0,3% pour les deux pays). Dans l'ensemble de la zone euro, la récession se limite à -0,1%. Ces chiffres ont relancé les espoirs de reprise économique sur les marchés, alimentés également par les commentaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi soir. La Fed a évoqué une stabilisation de l'économie, tout en maintenant le statu quo sur ses taux.

Mais de l'autre côté de la balance, les statistiques américaines de la semaine sont ressorties très mitigées avec des inquiétudes pour la consommation qui peine face à la montée du chômage. Les ventes de détail et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan ont largement déçu. Or, la consommation est un des éléments clés de la reprise économique.

Les cycliques rient, les défensives pleurent

Sur le front des valeurs, le secteur cyclique a été sensible à l'optimisme des investisseurs sur la conjoncture. Lafarge progresse ainsi de 2,92% sur la semaine et Saint-Gobain de 0,15%. Les chimistes Rhodia (+5,42%) et Arkema (+5,49%) sont toujours bien orientés.

Logiquement, si les cycliques ont été plébiscitées, les valeurs défensives ont, elles, été à la peine. Carrefour affiche un repli hebdomadaire de 3,87%, Pernod Ricard de 2,25%, Sanofi-Aventis de 2,44%. France Télécom et Vivendi reculent de 1,98%. Enfin, Danone cède 0,87% et Essilor -0,43%.

LVMH fait office d'exception à la règle. Considéré comme une valeur défensive, le titre n'en finit pas moins en hausse de 3,01% sur la semaine, au contraire de son concurrent PPR (-1,9%). Le titre a en particulier bondi vendredi sur des rumeurs autour d'une évolution du capital. Le groupe a en effet acquis auprès de la holding personnelle de Bernard Arnault des grands crus classés de Saint-Emilion. Ce qui tend à démentir les spéculations sur une vente par LVMH de son pôle de vins et spiritueux. En revanche, cela relance les rumeurs sur un rapprochement avec la maison-mère Dior.

De son côté, le secteur automobile a profité des espoirs de relance du marché mais les prises de bénéfices ont pesé plus lourdement. Au terme de la semaine, Peugeot perd 3,39%, et Renault cède 2,9%. L'équipementier Valeo recule aussi nettement (-3,3%) après la dégradation de sa note par Moody's.

La spéculation se dégonfle sur Natixis

On retiendra aussi cette semaine les valeurs foncières qui ont profité d'une revalorisation du secteur. Unibail-Rodamco bondit de 6,23% sur les cinq dernières séances. Gecina gagne 6,69%, Foncière des Régions progresse de 7,46%. Ces trois valeurs figurent parmi plus fortes hausses hebdomadaires du SRD. La hausse est moindre pour le promoteur Klépierre (+0,27%).

Le secteur financier réalise également de belles séances après la publication des résultats trimestriels la semaine dernière. BNP Paribas progresse sur cette semaine de 2,14%, Dexia de 1,91% et Crédit Agricole de 0,44%. En revanche, Société Générale recule légèrement de 0,21% après le lancement d'une émission obligataire de 1,25 milliard d'euros à 5 ans. Axa cède aussi 1,62%.

Toujours dans le secteur financier, le repli de Natixis est quant à lui beaucoup plus marqué alors que la spéculation autour du titre s'est dégonflée. La maison-mère de Natixis, la banque BPCE, née de la fusion entre la Caisse d'Epargne et la Banque Populaire, a en effet démenti lundi soir tout retrait de la cote. Le titre, qui s'était envolé de 33% la semaine dernière, décroche de 8,34% sur les cinq dernières séances. C'est la deuxième plus forte baisse hebdomadaire du SRD.

Alcatel-Lucent toujours en pleine forme

C'est un joli rally boursier qu'enregistre le titre Alcatel-Lucent depuis deux semaines, soit depuis la publication le 30 juillet dernier de résultats semestriels supérieurs aux attentes. A tel point que l'action a touché vendredi un plus haut depuis le début de l'année à 2,44 euros. Sur la semaine, l'action prend 1,15%, après déjà un bond de 21,55% la semaine dernière.

Sur le reste du SRD, Safran réalise la plus forte progression de la semaine avec aucune séance dans le rouge (+11,72%). Citigroup a rehaussé vendredi son conseil sur Safran de "vendre" à "conserver", espérant beaucoup du nouveau directeur financier en matière de réductions des coûts et de redressement des marges. Plus généralement, Safran a profité lui aussi de l'appétit actuel du marché pour les valeurs cycliques.

ADP termine aussi ces cinq derniers sur un gain de 3,46% (+6,19% sur la seule séance de jeudi). Le gestionnaire des aéroports parisiens a séduit avec la publication d'un chiffre d'affaires en hausse de 5,9% au premier semestre malgré la crise du trafic aérien. Le groupe s'attend à une progression de son activité sur l'ensemble de l'année.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut ont reculé lundi et mardi dans sillage des places financières avant de rebondir mercredi au dessus des 70 dollars. L'Agence internationale pour l'énergie a participé à la hausse en prévoyant une baisse de la demande de pétrole moins importante que prévu en 2009. Mais vendredi, les cours ont brutalement chuté à l'instar des marchés, plombés par de nouvelles inquiétudes sur la demande. Le baril de WTI américain cotait juste au-dessus des 68 dollars vendredi soir et le baril de Brent de la mer du Nord à plus de 72 dollars.

Enfin, pour les devises, l'euro termine la semaine au-dessus de 1,42 dollar. Ce seuil a été repassé à la hausse mercredi après le statu quo sur les taux décidé par la Fed.
 

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