Wall Street n'a pas trouvé pas de tendance ce jeudi, les marchés cherchant toujours un second souffle alors que les nombreuses statistiques macro-économiques du jour ont globalement été en ligne avec les attentes. Du côté des résultats, les performances de Nike et de FedEx ont été saluées par les investisseurs.

A la clôture, le Dow Jones progresse de 0,42% à 10.779 points, le Nasdaq prend 0,09% à 2.391 points et le S&P 500 laisse 0,03% à 1.166 points.

Sur le front des statistiques, l'activité manufacturière s'est améliorée plus qu'attendu en mars dans la région de Philadelphie. Son indice d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie a atteint 18,9 pour le mois de mars contre 17,6 en février. Les économistes anticipaient en moyenne un chiffre de 18. Un indice supérieur à zéro traduit une expansion de l'activité industrielle dans la région.

L'indice des indicateurs avancés, mesuré par l'institut privé de conjoncture du Conference Board, a légèrement progressé en février. Il affiche une hausse de 0,1%, son onzième gain consécutif, conformément aux prévisions des marchés. Cet indicateur donne une idée de l'évolution de la conjoncture américaine au cours des six prochains mois. Il laisse donc entrevoir une amélioration modérée de l'économie.

Par ailleurs, les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé la semaine passée, pour la troisième fois consécutive. Elles se sont ainsi établies à 457.000, contre 462.000 la semaine précédente. Cependant, les économistes misaient sur un repli un peu plus marqué, tablant sur 455.000 dossiers. Le nombre de chômeurs indemnisés est également en repli, passant de 4,66 millions à 4,58 millions. Les économistes escomptaient seulement 4,54 millions.

Enfin, les prix à la consommation sont restés stables en février, malgré le repli des prix de l'énergie. Ce dernier a été compensé par la hausse de ceux de l'alimentation et de la santé. En excluant les éléments volatils que sont l'énergie et les produits alimentaires, les prix affichent une hausse de 0,1% sur un mois, après avoir reculé en janvier pour la première fois en 28 ans. Ces chiffres sont en ligne avec les attentes.

Du côté des valeurs, Nike grimpe de 5,35% à 74,67 dollars. Le numéro un mondial des articles de sport a dépassé les attentes lors du troisième trimestre de son exercice décalé. Le groupe a réalisé un bénéfice net de 496 millions de dollars, soit deux fois plus que l'année précédente. Cela représente 1,01 dollar par action, là où les analystes anticipaient 89 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à base comparable, à 4,7 milliards de dollars. Surtout, Nike a enregistré une hausse de 6% de ses commandes futures à changes constants. Cet indicateur est très surveillé car il mesure les livraisons prévues aux détaillants jusqu'en juillet. Il est à comparer à la baisse de 1% du trimestre précédent.

FedEx progresse de 3,20% à 92,67 dollars. Le groupe américain de messagerie a dégagé un bénéfice net de 239 millions de dollars, contre à peine 97 millions un an plus tôt. Cela représente 76 cents par action, soit 4 cents de plus que les attentes des analystes. Le chiffre d'affaires est également supérieur au consensus des marchés. Il a progressé de 7% entre décembre et février, à 8,70 milliards de dollars. Les opérateurs escomptaient des revenus de 8,37 milliards. Fort de ces résultats, FedEx a relevé ses prévisions pour l'ensemble de son exercice.

Toujours au chapitre des résultats, GameStop a accusé un léger repli de ses profits pour le compte de son quatrième trimestre, à 216 millions de dollars. Ce chiffre est conforme aux attentes. Le premier distributeur mondial sur le secteur du jeu vidéo a enregistré une petite hausse de son chiffres d'affaires, à 3,52 milliards de dollars, malgré une nette baisse de ses ventes à base comparable. Les marchés attendaient seulement 3,44 milliards de dollars. Ces derniers saluent par ailleurs l'optimisme de GameStop, qui mise sur une croissance de ses bénéfices en 2010. Le titre s'envole de 6,55% à 21,16 dollars.

Enfin, Pfizer progresse de 0,12% à 17,23 dollars. Le premier groupe pharmaceutique mondial n'a pas remporté l'appel d'offres pour le rachat du fabricant allemand de médicaments génériques, Ratiopharm. C'est l'israélien Teva qui va mettre la main sur ce dernier pour un montant d'environ cinq milliards de dollars. Au début du mois, plusieurs sources avaient déclaré que Pfizer était prêt à offrir quatre milliards de dollars.