Pour son exercice 2009-2010, Ubisoft accuse une perte nette de 43,7 millions d'euros contre un bénéfice net de 68,8 millions un an plus tôt. Avec des ventes en baisse de 18% (871 millions d'euros), l'éditeur français de jeux vidéo n'est pas non plus parvenu à dégager un résultat opérationnel courant positif. Sa perte opérationnelle est de 59,6 millions d'euros. De facto, sa marge brute baisse et ressort à 58,9% du chiffre d'affaires contre 60,5% un an plus tôt.
Ces annonces intervenues mardi soir après la clôture de la Bourse ont été sanctionnées ce mercredi par le marché. L'action a plongé de 8,21% à 8,07 euros.
Pour Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, "la crise économique aura eu en 2009 un impact prononcé sur l'industrie du jeu vidéo, en baisse de près de 10%. Les ventes d'Ubisoft auront été tout particulièrement affectées (...)".
Le groupe souligne toutefois que le chiffre d'affaires de son dernier trimestre (janvier à mars), de 210 millions dépasse légèrement les 200 millions initialement estimés. Une performance notamment liée selon le groupe aux solides ventes de son jeu '"Assassin's Creed" (photo) avec près de 9 millions d'unités vendus.
Le groupe annonce en outre avoir gagné des parts de marché sur les quatre derniers mois en Europe (9,9%) et aux Etats-Unis (6,8%).
Ces derniers mois permettent ainsi à Ubisoft de reprendre confiance et d'aborder 2010-2011 sous de meilleures auspices. "Ubisoft prévoit de retrouver en 2010-11 une croissance rentable, et génératrice de trésorerie positive, avec un line-up ("catalogue", ndlr) de jeux mieux adapté aux segments en croissance et fondé sur davantage de franchises fortes". Le patron assure également bénéficier des investissements réalisés dans les jeux et services en ligne. Sans compter l'arrivée de nouveaux systèmes de jeu: le projet Natal chez Microsoft et le PlayStation Move chez Sony, censés redynamiser le secteur.
Ubisoft mise sur un chiffre d'affaires de 145 millions d'euros pour son premier trimestre 2010-2011 et confirme ses objectifs annuels, à savoir renouer avec une croissance rentable.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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