Wall Street confirme sa spectaculaire remontée de mardi soir

Les places américaines repartent à la hausse ce mercredi, profitant notamment de la forte hausse des commandes de biens durables et des ventes de logements neufs. Le Dow Jones progresse de 0,1% à 10.105 points, le Nasdaq grimpe de 1,04% à 2.234 points et le S&P 500 prend 0,84% à 1.083 points..

Dans le sillage de sa spectaculaire remontée de mardi soir, Wall Street est en nette en hausse ce mercredi. Les marchés sont notamment tirés par les valeurs bancaires. Ces dernières profitent toujours d'une déclaration de Barney Frank, le principal architecte de la réforme de la régulation financière, qui estime qu'il n'est pas nécessaire de retirer aux banques le droit de traiter des opérations sur les dérivés de gré à gré. Cette mesure pourrait donc être amenée à disparaitre de la version finale du texte. En outre, la forte hausse des commandes de biens durables et des ventes de logements neufs rassurent les investisseurs sur la conjoncture américaine. D'autant plus que l'OCDE a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les pays développés.

Vers 20h, le Dow Jones progresse de 0,19% à 10.105 points, le Nasdaq grimpe de 1,04% à 2.234 points et le S&P 500 prend 0,84% à 1.083 points. Les indices new-yorkais ont abandonné une partie de leurs gains initiaux en raison de l'appréciation du dollar face à l'euro.

La journée de mardi avait bien mal commencé, les indices américains chutant de plus de 2% à l'ouverture, toujours plombés par les inquiétudes sur la zone euro. L'indice élargi S&P 500 a même touché son plus bas niveau en six mois. Les pertes initiales se sont par la suite légèrement atténuées après la publication d'une hausse du moral des ménages. Mais ce sont les propos de Barney Franck qui ont véritablement changé la donne. Les valeurs bancaires se sont retournées, entraînant avec elles l'ensemble des marchés, qui ont fortement limité leurs pertes.

Sur le front des statistiques, les commandes de biens durables ont rebondi davantage que prévu en avril, progressant de 2,9%. Les économistes ne misaient que sur une hausse de 1,3%. En outre, le chiffre du mois d'avril a été révisé à la hausse: les commandes ont été inchangées sur ce mois alors que la première estimation faisait état d'un repli de 1,2%. Cependant, hors transports, les commandes ont reculé de 1% en avril, leur premier repli en trois mois. Les marchés attendaient au contraire un gain de 0,5%.

Par ailleurs, les ventes de logements neufs ont bondi de 14,8% en avril pour atteindre 504.000 unités en rtyhme annualisé. Le consensus des marchés ne s'élevait qu'à 430.000. Le nombre de transactions est ainsi au plus haut depuis mai 2008

Du côté des valeurs, Citigroup grimpe de 5,56% à 3,99 dollars. La banque new-yorkaise est portée d'un relèvement de la recommandation de la part d'Oppenheimer, passée de "neutre" à "surperformer". L'intermédiaire estime l'action attractive après le repli enregistré ces dernières semaines, fixant son objectif de cours sur le titre à 4,58 dollars.

Plus globalement, toutes les valeurs bancaires sont bien orientées, poursuivant sur leur lancée. Bank of America s'adjuge 3,55% à 16,04 dollars, JPMorgan progresse de 0,62% à 39,18 dollars et Wells Fargo prend 0,48% à 29,04 dollars. Et les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley gagnent respectivement de 0,53% à 143,31 dollars et de 2,57% à 26,78 dollars.

Les valeurs industrielles sont également dans le vert, profitant notamment de la hausse des commandes de biens durables. Ford gagne ainsi 5,26% à 11,60 dollars, General Electric progresse de 2,70% à 16,38 dollars et Caterpillar prend 2,55% à 60,72 dollars. Boeing s'adjuge 2,39% à 64,28 dollars. Morgan Stanley est passé à "pondération en ligne" sur la valeur estimant que la balance des risques pesant sur l'avionneur était équilibrée. Et Alcoa grimpe pour sa part de 3,10% à 11,65 dollars. Macquarie a porté son conseil sur le titre à "surperformer" en raison de la hausse des prix de l'aluminium.

Au chapitre des résultats, Toll Brothers a réduit ses pertes de moitié lors du deuxième trimestre de son exercice décalé, à 40 millions de dollars. Ce déficit ressort 24 cents par action, là où les analystes escomptaient 23 cents. Le chiffre d'affaires du groupe de construction résidentielle haut de gamme a reculé de 22% sur la période, à 311 millions de dollars. Il est inférieur aux 322 millions attendus par les opérateurs. Mais le titre progresse tout de même de 3,59% à 21,35 dollars.

A l'opposé, American Eagle Outfitters plonge de 9,62% à 13,90 dollars. La marque de vêtements pour adolescents est sanctionnée pour ses prévisions de résultats: elle anticipe un bénéfice par action (BPA) compris entre 12 et 16 cents pour son deuxième trimestre, contre 21 cents envisagés jusqu'à présent par les analystes. Au premier trimestre, le groupe a dégagé 11 millions de dollars de profits. Cela représente 17 cents par action, une fois les éléments exceptionnels exclus, une performance conforme aux attentes. Son chiffre d'affaires a progressé de 8% sur la période, à 659 millions de dollars. C'est légèrement mieux que le consensus.

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