Timide rebond à la Bourse de Paris

Après avoir chuté de 3% la veille, la Bourse de Paris a repris un peu de hauteur ce vendredi ce vendredi. A la clôture, le CAC 40 progresse de 0,25% à 3.348,37 points, au terme d'une séance hésitante en raison des chiffres mitigés pour l'emploi américain. Sur la semaine, l'indice parisien lâche 4,9%.

Très attendu, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis n'a néanmoins pas permis de dicter une direction claire au marché. Les investisseurs ont eu du mal à interpréter des chiffres ressortis très mitigés. Si le marché continuait à évoluer dans le vert, la tendance a été très erratique à la suite de la publication. En fin de séance, le CAC 40 est même revenu sur une partie de ses gains alors que les marchés américains repartaient à la baisse. A la clôture, l'indice gagne 0,25% à 3.348,37 points.

Dans le détail du rapport, le marché de l'emploi aux Etats-Unis a connu un mauvais mois en juin, avec 125.000 destructions nettes de postes, contre 110.000 attendues. Toutefois, le taux de chômage a reculé, à 9,5% contre 9,7% le mois précédent pour tomber à son plus bas depuis juillet 2009. Les analystes prévoyaient pour leur part une hausse, à 9,8%. Par ailleurs, les chiffres de créations d'emplois pour les deux mois précédents d'avril et juin ont été révisés à la hausse.

Sur le front des valeurs, exceptionnellement, l'indice parisien a affiché ce vendredi 41 composantes avec l'introduction en Bourse d'Edenred, la société de services issue de la scission des activités d'Accor. Le nouveau venu a fait un démarrage en fanfare sur le marché puisque le titre s'envole de 29,82% à 14,80 euros. La société a été introduite au cours de référence de 11,40 euros, soit dans le bas de la fourchette des prévisions du groupe et de celles des analystes.

En revanche, Accor plonge de 4,64% à 23,53 euros pour signer le plus fort repli du "CAC 41". Selon Les Echos, le groupe serait également sur le point de céder la société de restauration ferroviaire Wagons-Lits au français Newrest. Par ailleurs, toujours selon le quotidien, le projet d'introduction en Bourse de Lucien Barrière, autre filiale d'Accor, sera présenté aux analystes le 7 juillet.

Sanofi-Aventis a aussi été à la peine, l'action du groupe pharmaceutique décrochant de 2,42% à 47,06 euros. La valeur est agitée par des rumeurs de grosse acquisition aux Etats-Unis. Selon l'agence Bloomberg, le groupe pharmaceutique français travaillerait sur le rachat d'une société américaine d'une valeur d'au moins 20 milliards de dollars. Sanofi-Aventis a refusé de commenter.

EADS a souffert pour sa part du renforcement de l'euro au-dessus de 1,25 dollar. L'action cède 3,57% à 15,80 euros. Dans son sillage, Safran chute de 5,17% à 20,56 euros.

A l'image du marché, les valeurs bancaires n'affichent pas de vrai rebond. BNP Paribas prend 1,64% à 44,20 euros, Dexia progresse de 2,34% à 2,80 euros et Société Générale de 0,12% à 32,90 euros. En revanche, Crédit Agricole (-0,45% à 8,26 euros) est encore à la traîne.

La reprise est plus marquée pour le compartiment automobile qui a souffert la veille. Renault avance de 2,06% à 30,17 euros, Peugeot grimpe de 4,02% à 20,85 euros et Michelin de 0,41% à 56,17 euros.

La cote est en grande partie soutenue par le rebond des valeurs pétrolières. Technip s'adjuge 3,1% à 46,87 euros, Vallourec prend 0,86% à 141,30 euros tout comme Total (+0,86% à 36,19 euros). Sur le SBF 120, Maurel avance de 2,88% à 9,19 euros et CGG Veritas de 3,54% à 14,79 euros.

En hausse à la mi-journée, Schneider Electric recule finalement de 0,87% à 80,19 euros. Le groupe a déclaré jeudi soir être en discussions avec la municipalité d'Achgabat, au Turkménistan, sur la rénovation du réseau électrique de la ville. Selon des informations de La Tribune, ce contrat se monte à 1,3 milliard de dollars (1 milliard d'euros environ).

Lagardère a fait le chemin inverse, passant du rouge à l'ouverture à une progression de 1,39% à 24,87 euros. Le groupe de médias n'est pas parvenu à un accord avec Vivendi (+1,23% à 16,48 euros) pour la cession de sa participation de 20% dans Canal+ France. Il a du coup décidé d'engager le processus d'introduction en Bourse de cette société, conformément au pacte d'actionnaires. Le titre de la maison-mère Canal+ progresse de 3,03% à 5,16 euros.

De son côté, Lafarge recule de 1,63% à 41 euros. Le groupe a annoncé ce vendredi qu'il étudie l'opportunité de la vente d'une participation minoritaire pouvant représenter jusqu'à 11,2% du capital de sa filiale malaise Lafarge Malayan Cement Berhad (LMCB), dont il détient actuellement 62,2%.

Hors CAC 40, Bénéteau avance de 1,77% à 10,89 euros. Le constructeur de bateaux a abaissé de 17% à 15% son objectif de croissance de chiffre d'affaires pour l'exercice 2009-2010 sous le coup de retards de livraisons de bateaux. Mais le groupe a toutefois confirmé son objectif de résultat opérationnel courant à 37,5 millions d'euros pour son exercice qui se terminera fin août.

On notera enfin la progression de Rubis (+3,48% à 67,17 euros). Goldman Sachs a entamé son suivi sur la valeur avec une recommandation à l'achat. L'objectif de cours pour le titre du distributeur de gaz est fixé à 94,20 euros.

Côté devises, l'euro continue de se renforcer profitant de la faiblesse du billet vert. 1 euro vaut 1,2571 dollar. Sur les marchés pétroliers, les cours du brut repartent à la baisse. Le baril de WTI s'échange contre 72,10 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 71,78 dollars.

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