A Wall Street, le pessimisme reste de mise

Les places américaines ont à nouveau reculé ce jeudi, au lendemain d'un repli de 2,5%. Les marchés ont réagi à la hausse des demandes hebdomadaires d'allocations chômage et aux perspectives décevantes de Cisco, d'Estée Lauder et de Sara Lee.
(Crédits : Reuters)

Au lendemain d'un fort repli, la chute s'est poursuivie ce jeudi à Wall Street. Malgré l'annonce mardi par la Réserve fédérale de nouvelles mesures de soutien à l'économie, les marchés dépriment toujours, redoutant une rechute de l'économie (scénario en "W"). Dans ce contexte, il a suffi de peu de chose pour plomber encore un peu plus le moral des investisseurs: la hausse des demandes hebdomadaires d'allocations chômage, les perspectives décevantes de Cisco et d'Estée Lauder ou encore les prévisions pessimistes de Nouriel Roubini.

Après avoir perdu plus de 1% à l'ouverture, les indices new-yorkais ont réduit leurs pertes. A la clôture, le Dow Jones cède 0,57% à 10.320 points, le Nasdaq recule de 0,83% à 2.190 points et le S&P 500 recule de 0,54% à 1.084 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont touché leur plus haut niveau depuis le mois de février, avec 484.000 dossiers déposés la semaine dernière. Les économistes n'attendaient en moyenne que 465.000 inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, est également en hausse, à 473.500. En revanche, le nombre de chômeurs percevant régulièrement des indemnités a baissé, à 4,452 millions. 

Du côté des valeurs, Cisco s'enfonce de 10,03% à 21,35 dollars après avoir publié ses résultats trimestriels. Le numéro un mondial des équipements télécoms a dégagé un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars au titre du quatrième trimestre de son exercice 2009-10, soit un bond de 80% sur un an. Mais cette performance est à peine conforme aux attentes. En outre, le chiffre d'affaires est ressorti en-deçà du consensus, à 10,8 milliards de dollars contre 10,9 milliards escomptés par les analystes. Et Cisco a prévenu que ses ventes devraient baisser au premier trimestre en rythme séquentiel. Le groupe table ainsi sur un chiffre d'affaires compris entre 10,62 et 10,82 milliards de dollars, là où les investisseurs misaient sur 10,96 milliards.

Estée Lauder recule de 2,58% à 58,79 dollars. Le géant américain des cosmétiques est sanctionné après avoir fait état de perspectives décevantes pour son prochain exercice. Le groupe espère dégager entre 2,80 et 3,05 dollars de profits par action sur la période, là où les opérateurs attendent 3,17 dollars. Au quatrième trimestre de son exercice décalé 2009-10, Estée Lauder a enregistré un bénéfice net de 25 millions de dollars, soit 29 cents par action et hors exceptionnels. Les investisseurs attendaient 30 cents. Son chiffre d'affaires a revanche légèrement dépassé le consensus, à 1,8 milliard de dollars.

Toujours au chapitre des résultats, Sara Lee a fait état d'un bénéfice net de 187 millions de dollars au quatrième trimestre. Par action et hors exceptionnels, cela représente 19 cents alors que les analystes avaient anticipé 21 cents de profits par titre. Le groupe de produits de grande consommation a enregistré une hausse modeste de son chiffre d'affaires, à 2,8 milliards de dollars. Il s'affiche même en baisse à base comparable. En outre, Sara Lee a livré des prévisions décevantes pour le trimestre en cours, misant sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 93 cents et 1,02 dollar. Le consensus est actuellement fixé à 1,02 dollar. Le titre perd 0,69% à 14,37 dollars.

Sur le secteur de la distribution, Kohl's chute de 2,74% à 46,47 dollars. La chaîne de grands magasins a pourtant légèrement dépassé les attentes au deuxième trimestre, affichant un bénéfice net de 260 millions de dollars. Et ses ventes ont progressé de 7,7% (4,6% à nombre de magasins comparables) pour atteindre 4,1 milliards de dollars. Mais Kohl's a également livré des chiffres décevants pour les prochains mois. Son BPA ne devrait s'élever qu'entre 57 et 63 cents au troisième trimestre, bien loin des 74 cents espérés par les investisseurs.

Du côté des hausses, Intel s'adjuge 0,13% à 19,45 dollars, malgré la dégradation de sa recommandation par BMO Capital. L'intermédiare est passé de "surperformer" à "performance en ligne" sur le titre du premier fabricant mondial de semi-conducteurs. En revanche, Broadcom perd 2,81% à 32,84 dollars. BMO Capital a ramené son conseil à "performance en ligne" contre "surperformer" précédemment.

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