La Bourse de Paris évolue en baisse ce mardi, après cinq séances de progression. A mi-séance, le CAC 40 perd 1,27% à 3.638 points. Les marchés attendent la reprise de cotation à Wall Street. En effet, les places américaines étaient fermées lundi en raison de "Labour day", les Bourse européennes étaient donc au ralenti et les volumes d'échanges limités.

Aucune statistique n'est attendue ce mardi aux Etats-Unis, mais les marchés pourraient être attentifs à l'annonce de Barack Obama. Les investisseurs attendent la réaction de Wall Street au vaste plan de rénovation des infrastructures de 50 milliards de dollars (près de 40 milliards d'euros) proposé lundi par le président américain pour relancer la création d'emplois aux Etats-Unis. L'objectif est de stimuler une économie ralentie, où le chômage frappe 9,6 % de la population active, selon les chiffres dévoilés vendredi par le département du Travail

En Europe, les commandes à l'industrie allemande ont reculé de 2,2% en juillet par rapport à juin, a annoncé mardi le ministère de l'Economie. Les économistes attendaient au contraire une hausse de 0,5%.

Du coté des valeurs, Société Générale signe la plus forte baisse du CAC 40 et chute de 3,31% à 42,85 euros. Les autres valeurs bancaires évoluent également dans le rouge. Dexia plonge de 3%. BNP Paribas perd 2,47% et Crédit Agricole 3,24%. Le Wall Street Journal met en doute les résultats des tests de résistance des banques menés dans l'Union européenne. Ces tests "ont sous-estimé les montants de titres de dette publique potentiellement risqués détenus par certains établissements". Le Wall Street Journal a cité, entre autres, Barclays et Crédit Agricole parmi les banques où il a constaté un écart entre d'une part les comptes trimestriels et d'autres documents financiers. Par ailleurs, les banques s?inquiètent de la décision du Comité de Bâle. Les banques françaises et allemandes craignent de devoir lever plus de 200 milliards d'euros.

PPR recule de 2,52% à 106,55 euros. Artemis, la holding de contrôle du groupe PPR, a annoncé le lancement d'une émission d'obligations échangeables en actions existantes PPR d'un montant maximum de 690 millions d'euros destiné à allonger la maturité de sa dette.

France Telecom (-1,38% à 16,05 euros) a démenti mardi tout projet de rapprochement avec Deutsche Telekom, comme disait le redouter lundi soir un syndicat à la suite d'un communiqué de la Deutsche Bank indiquant qu'elle avait franchi en hausse le seuil de 5% du capital et des droits de vote de l'opérateur français.

Hors CAC 40, Air France-KLM se replie de 0,59% à 10,93 euros. Le groupe a annoncé une baisse de son trafic passager de 1,2% en août, et une légère progression de 0,5% de son trafic cargo.

Vinci baisse de 1,16% à 36,78 euros. Le groupe de construction a pourtant remporté un contrat de 264 millions d'euros portant sur un parking souterrain et un parc paysager au Qatar.

Inter Parfums recule de 0,24% à 24,50 euros. Le groupe a pourtant publié mardi un résultat opérationnel en hausse de 43% au premier semestre et a vu sa rentabilité progresser de près de deux points, table sur une forte progression de ses résultats annuels.

Du coté des hausses, Lafarge signe la plus forte hausse du CAC 40. Le titre avance de 0,43% à 38,94 euros. Seules Suez Environnement et Lagardère évoluent également en territoire positif.

Hors CAC 40, Boiron, dont le cours a été suspendu lundi, progresse de 0,12% à 25,38 euros. Le laboratoire spécialisé dans l'homéopathie a annoncé dans la soirée avoir obtenu gain de cause auprès de la cour d'appel de Versailles dans un dossier fiscal.

Audika prend 0,05% à 20,42 euros. Après un semestre marqué par des résultats en baisse, le numéro un français de la distribution de prothèses auditives a annoncé qu'il adaptait ses campagnes de communication afin de faire revenir dans ses magasins des seniors échaudés par un climat économique morose.

A noter que Zodiac Aeropsace avance de 2,04% à 48,54 euros. Le titre enregistre la deuxième plus forte hausse du SBF 120 depuis le début de l'année (+66%) derrière Sperian (+129%)

Du coté des marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse. Le baril de WTI américain s'échange contre 72,90 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 75,71 dollars. L'euro évolue en baisse face au dollar et s'échange contre 1,2750 dollar.