La Bourse de Paris reprend son souffle ce jeudi. Après avoir joué toute la semaine au yo-yo, le CAC 40 ouvre sur une baisse de 0,5% à 3.658 points. La veille, il avait progressé de 0,92%. Signe de cette inquiétude, l'euro évolue en nette baisse face au dollar. Il est repassé en dessous de la barre de 1,27 dollar. La monnaie unique vaut 1,2672 dollar.

Axa signe la plus forte baisse du CAC 40 et recule de 2,31% à 12,71 euros. Le nouveau revers subi par Axa ne plaît pas au marché. L'autorité australienne de la concurrence a opposé jeudi pour la deuxième fois son veto à l'offre d'achat de 8,65 milliards d'euros de National Australia Bank sur Axa Asia Pacific ce qui pourrait contraindre la banque australienne à renoncer à un projet initié il y a neuf mois. Par ailleurs, les agents généraux d'Axa menacent de boycotter les produits de la compagnie et de distribuer des assurances fournies par des concurrents.

EADS perd 0,14% à 17,99 euros. Le groupe est en discussions avec un petit nombre de sociétés de défense, de services et de sécurité en vue d'acquisitions éventuelles, et il pourrait réaliser un rachat d'1 milliard d'euros.

Total cède 0,69% à 38,39 euros. La première capitalisation du CAC 40 va reprendre 20% des parts du projet australien de production de gaz naturel liquéfié à Gladstone, que pilotent l'australien Santos et le malaisien Petronas.

France Telecom (-0,65%), SFR avec Vivendi (-0,72%), Bouygues Telecom (-0,87%) et Iliad (1,59%) n'apprécient pas la proposition du ministère de l'Economie d'appliquer le taux de TVA 19,6% à l'intégralité des offres "triple play", ce qui permettrait à l'Etat d'engranger des centaines de millions d'euros de recettes supplémentaires, dans un contexte budgétaire tendu.

APRR se replie de 0,02% à 54,05 euros. L'offre publique de retrait (OPR) suivie d'un retrait obligatoire d'Eiffarie sur le groupe autoroutier sera ouverte le 10 septembre pour une durée de dix jours.

Thalès recule de 0,55% à 26,41 euros. Des groupes britanniques de défense ont fait savoir mercredi que Londres les avait priés d'envisager l'annulation de la commande de nouveaux porte-avions. Les navires sont construits par un consortium réunissant BAE System, Babcock International et Thales pour un coût de plus de cinq milliards de livres (6,1 milliards d'euros).

Du côté des hausses, Peugeot signe la plus forte progression du CAC 40. Le titre avance de 1,87% à 22,07 euros. Le direction du constructeur a indiqué mercredi avoir négocié un projet d'accord renforçant la flexibilité du travail de nuit, favorisant les missions intérimaires de plus longues durées et prévoyant 900 embauches en CDI d'ici la fin de l'année. Michelin prend 0,64% et Renault 0,8%.

Lagardère progresse de 0,73% à 28,93 euros grâce à une hausse de recommandation d'HSBC.

Accor gagne 0,12% à 25,22 euros. Le groupe de casinos et d'hôtels Lucien Barrière pourrait être introduit en Bourse à la mi-octobre, écrit Le Figaro. La société, détenue à 51% par la famille Desseigne-Barrière et à 49% par Accor, a enregistré début juillet son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers.

Du côté des marchés pétroliers, le baril de WTI américain s'échange contre 78,13 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 74,72 dollars.