Reprise de cotation en fanfare pour Seloger.com

Le titre de la société d'annonces immobilières décolle de près de 27% après l'offre déposée par l'allemand Axel Springer. Une proposition de rachat jugée peu intéressante par le marché qui parie du coup sur une contre-offre plus attractive.

Seloger.com reprend son parcours boursier sur des chapeaux de roue. Suspendu de cotation depuis vendredi et l'annonce de l'offre d'Axel Springer, le titre du site d'annonces immobilières s'envolait à la clôture de 26,5% à 37,95 euros. Soit à un cours bien supérieur à l'offre de 34 euros par action déposée par le groupe allemand.

Jeudi, Axel Springer a annoncé son intention de débourser 566 millions d'euros pour racheter le français Seloger.com. L'éditeur des quotidiens Bild et Die Welt et propriétaire du site Aufeminin.com a d'ores et déjà fait l'acquisition de 12,4% des parts de SeLoger.com, pour quelque 70 millions d'euros (soit 34 euros par action), et veut racheter le reste des parts au même prix.

Mais c'est sans compter sur l'opposition de Groupe Arnault, la holding de l'homme d'affaires Bernard Arnault qui possède 9% du capital de SeLoger.com et qui a affirmé qu'il n'accepterait pas cette offre.

Il faut dire que pour les analystes également, l'offre d'Axel Springer n'est guère attractive. "Compte tenu du prix proposé, nous parions à ce stade sur une contre-offre qui pourrait émaner de trois types d'acteurs : un groupe de presse, un concurrent de SeLoger.com ou un fonds", estime ainsi Emmanuel Parot, analyste chez Gilbert Dupont auprès de l'AFP (Agence France Presse).

Parmi les autres repreneurs potentiels, le nom de Lagardère, qui a racheté Doctissimo en 2008, ressort ainsi que celui du groupe Figaro qui possède Adenclassified.

En attendant une éventuelle contre-offre, le conseil de surveillance de Seloger.com va se réunir mardi pour examiner "les implications" de l'offre de l'éditeur allemand Axel Springer.

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