Wendel et KKR ont annoncé lundi soir la cession d'un bloc de 9% du capital de Legrand via la constitution d'un livre d'ordres accéléré et réservé aux investisseurs institutionnels. Les deux groupes de capital-investissement précisent dans un communiqué qu'ils détiendront ensemble environ 36,5% du capital de Legrand et environ 52% de ses droits de vote à l'issue de l'opération.
KKR détenait jusqu'ici environ 20,6% du capital du spécialiste des équipements électriques basse tension et Wendel 25%. La composition du conseil d'administration de Legrand restera inchangée. KKR et Wendel restent les actionnaires de référence de Legrand, disposant de droits de vote doubles et de la majorité des sièges au conseil d'administration.
Ce mardi, Wendel a précisé que la cession de 9% du capital de Legrand s'était faite au prix de 23,95 euros par action. La vente d'une participation de 5,5% dans Legrand lui a rapporté 230 millions d'euros.
Et c'est justement de cash qu'a besoin la société lourdement endettée. Selon les analystes, Wendel, qui doit faire face à plusieurs échéances de remboursement, pourrait céder d'autres participations dans les sociétés où elle a investi.
Wendel détient notamment des parts dans le groupe de certification Bureau Veritas (52%), le fabricant de matériaux de construction Saint-Gobain (17,5%) ou encore le laboratoire Stallergènes (46%).
La vente de parts de Legrand qui doit servir à refinancer la dette a été logiquement bien accueillie par les investisseurs. A la Bourse de Paris, l'action Wendel bondit de 4,39% à 48,38 euros à la clôture. A l'inverse, l'opération pèse sur le titre Legrand, en repli de 3,17% à 24,30 euros.
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