Après avoir affiché baisse de 0,45% à l'ouverture de la séance, le CAC40 a peu à peu réduit ses pertes pour revenir à l'équilibre à la mi-séance. Hésitant jusqu'à la publication des chiffres de la production industrielle américaine pour le mois de septembre et les résultats de Citigroup, le marché a finalement terminé en hausse. A la clôture le CAC40 affichait un gain de 0,19% à 3834,50 points.

Pourtant la production industrielle a pris les économistes à contre-pied. Contre toute attente, elle a reculé de 0,2% en septembre. Le consensus s'attendait à une hausse de 0,2%, soit une progression identique à celle du mois d'Août. Cette baisse de la production industrielle illustre le ralentissement de la croissance des Etats-Unis. Opinion conforté par le faible taux d'utilisation des capacités de production, qui est ressorti à 74,7% pour le mois de septembre (contre 74,8% en Août). Si ce taux est supérieur à celui d'il y a un an (78,9%), il reste tout de même inférieur à son niveau moyen long terme (81% pour la période 1972-2009).
 

De son côté, le bal des résultats trimestriels de la semaine (on attend ceux de Coca-Cola, Apple, IBM, Macdonald's...) a été ouvert par Citigroup qui a dévoilé des chiffres mitigés. Certes la banque a fait état d'un bénéfice net de 2,2 milliards de dollars au titre du troisième trimestre, soit un bénéfice par action de 8 cents contre 6 cents attendus.  Sachant que son produit net bancaire (PNB) s'est replié de 10%. Si les investisseurs espéraient une baisse moins importante, le titre s'adjugeait tout de même plus de 3% à la mi-séance.
 

Valeurs en hausse

Le secteur des bancaires a été le principal contributeur à la résistance du CAC40. Crédit Agricole s'est adjugé 1,70% soutenu par Crédit Suisse. La banque a réitéré sa recommandation "surperformance" et confirmé son objectif de cours de 15 euros. Plus forte hausse de la journée, Société Générale a progressé de 2,01%. Egalement en hausse, Natixis a affiché un gain de 0,83% tandis que BNP perd 0,15%.

Total (+0,87%) a profité de la découverte d'un gisement de gaz naturel dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord. Selon les estimations, ce gisement contiendrait jusque 3,2 millions de m3 "équivalent-pétrole".

EDF (+1,01%) pourrait trouver une solution à l'imbroglio avec Constellation, son "ex-partenaire" américain pour la construction d'un EPR. La semaine dernière, Constellation avait annoncé sa décision de se retirer du projet.

Valeurs en baisse

PPR a enregistré une baisse de -2,77%. Le titre subit des dégagements après des dégradations de recommandations. S&P Equity Research est passé de "Acheter" à "conserver" et Deutsche Bank de "conserver" à "vendre".

Peugeot s'est replié de 1,27% . Le titre souffle après s'être adjugé 8,56% lors des deux dernières séances sur des rumeurs d'évolution de la dilution de la marque au lion dans Faurecia. Détenu actuellement 57,4% par Peugeot, Faurecia a annoncé un chiffre d'affaires sur 9 mois en hausse de 51,8% par rapport à l'an passé, et a relevé ses objectifs 2010.
L'équipementier table dorénavant sur une croissance organique entre 17 et 19% contre 13 et 16% précédemment. Le titre s'est replié de 1,82%.

Carrefour (-1,04%) a été déclassé par Citigroup. La banque est passée d'"acheter" à "conserver". Vendredi, Carrefour a annoncé sa révision à la baisse de sa prévision de résultat opérationnel 2010.

Hors CAC

Le titre Nexans a gagné 2,32%. La société a confirmé son intérêt pour son concurrent le néerlandais Draka. Le fabriquant de câble a annoncé un accord avec le principal actionnaire du néerlandais (Flint Beheer BV). Celui-ci s'est engagé à apporter ses titres en cas d'Offre Public d'Achat au prix de 15 euros en numéraire par action. Ce qui valorise Draka environ 730 millions d'euros. Dans un communiqué, Dakra a indiqué qu'elle étudiera les éléments à sa disposition et tiendra informé les actionnaires.

JC Decaux (+0,52%) vient d'annoncer la signature d'un contrat publicitaire exclusif de 10 ans pour les 26 aéroports d'Arabie Saoudite. dont 4 aéroports internationaux.

Devises et pétrole
 

L'euro est repassé au dessus des 1,39 dollar. Un euro vaut 1,3978. Le pétrole se reprend. Le baril de Brent s'échange contre 83,87 dollars, le WTI 82,63dollars.