Michelin a annoncé mercredi une augmentation de ses tarifs entre 4 % et 7,5 % sur l'ensemble de ses gammes de pneus en Europe d'ici au mois de juin pour faire face au renchérissement des matières premières.
Le titre Michelin n'a finalement pas réagi positivement à cette annonce puisque le titre qui s'est apprécié en séance jusqu'à 1,89 %, affichait une baisse de 1,80 % en clôture.
Pour les voitures de tourisme et les camionnettes, la hausse sera en moyenne de 5 % entre avril et juin, alors que pour les poids lourds elle sera de 7 % entre mars et avril, a précisé le fabricant de pneumatiques dans un communiqué.
La hausse ira jusqu'à 7,5% à partir de mars pour les motos, scooters, véhicules de génie civil et travaux publics, et elle sera en moyenne de 4 % entre avril et mai pour les pneus agricoles.
"Les hausses de prix sont largement destinées à compenser la flambée du caoutchouc naturel. C'est évidemment positif", commente Benoît de Broissia, analyste chez KBL Richelieu. "Je pense qu'on peut dire sans mal qu'il y aura une pression sur les marges de Michelin sur le début de l'année."
Les analystes saluent notamment le fait que le groupe annonce ces hausses de prix avant la publication de ses résultats, attendus vendredi avant l'ouverture de la Bourse.
"Tactiquement, c'est bien vu de l'annoncer avant la publication des résultats car cela répond à une question centrale", commente un analyste qui n'a pas voulu être identifié. " Michelin construit un discours assez volontariste." En revanche, l'analyste estime qu'il est trop tôt pour dire si cette hausse compensera celle des matières premières. "Il faut attendre la fin du deuxième trimestre pour avoir une très bonne visibilité sur les coûts", dit-il.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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