Après le fort recul de vendredi, le rebond était inévitable. Mais dans un marché particulièrement creux pour cause de lundi de Pentecôte, il n'a pas été à la hauteur des attentes. Loin de là. Après s'être adjugé un maximum de 0,61 % en séance, le CAC 40 a conclu sur un petit gain de 0,07 % à 3.807,61 points.

Preuve du manque certain d'animation en ce jour férié, les volumes échangés sur le CAC 40 n'ont pas dépassé les 1,8 milliard d'euros.

Ce faible rebond, par contraste avec le fort recul de vendredi dernier, laisse à penser que la tendance baissière devrait peut-être se poursuivre dans les jours à venir, les marchés d'actions peinant réellement à trouver des facteurs de soutien depuis plusieurs semaines.

Bien entendu - et comme c'est le cas depuis plus d'un an maintenant - la cacophonie des Etats membres à s'entendre politiquement sur le sujet de la dette souveraine continue d'entretenir une ambiance délétère sur les marchés européens. Le sujet de la restructuration ou non de la dette grecque qui tend à traîner en longueur incite les investisseurs à rester en marge des actions européennes qu'ils prébiscitaient pourtant en début d'année.

Par ailleurs les incertitudes entourant le vigueur de la reprise économique mondiale et l'appréhension du nouveau rythme de croisière de la croissance avec la disparition progressive des plans de relance et des politiques accomodantes, entretiennent également la confusion dans l'esprit des investisseurs.

Valeurs en hausse

La plus forte hausse a été enregistrée par Publicis qui a conclu sur un gain de 2,02 %.

Parallèlement après avoir caracolé en tête de l'indice parisien durant une bonne partie de la séance, Peugeot a conclu sur un gain de 1,86 % soit la deuxième plus forte hausse du CAC 40. Le constructeur a profité d'un relèvement d'opinion de la part de Citigroup qui est passé de "conserver" à "achat" sur la valeur et relevé son obejctif de cours de 33 à 36 euros.

Valeurs en baisse

Autant dire que Citigroup a fait la pluie et le beau temps sur le marché parisien puisque son relèvement de recommandation sur Peugeot a donné lieu à un arbitrage aux dépens de Renault qui a été parallèlement dégradé par la banque américaine à "conserver" contre "achat" auparavant. Avec un recul de 1,61 %, la marque au losange a conclu lanterne rouge du CAC 40.

Dans son sillage Michelin n'était pas à la fête non plus avec une baisse de 0,88 %.

Pétrole et devises

Sur le marché des changes, la monnaie unique tendait à se stabiliser face au billet vert après sa glissade de fin de semaine dernière. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,436 dollar.

De leur côté, les cours du pétrole étaient également stables. Le baril de Brent de la Mer du Nord prenait, dans le même temps, 0,55 % à 119,34 dollar tandis que le WTI s'effritait de 0,88 % à 98,39 dollars.