Wall Street est nettement repartie dans le rouge ce mercredi, après la très belle séance de la veille qui avait vu le Dow Jones repassait au-dessus de la barre des 12.000 points. Mais les marchés américains ont dû aujourd'hui faire face à des statistiques macro-économiques décevantes, relançant les inquiétudes sur le ralentissement de l'activité américaine. En outre, les craintes sur la situation budgétaire en Grèce ont regagné de l'importance ce mercredi.

A la clôture, le Dow Jones perd 1,48% à 11.897 points, le Nasdaq recule de 1,76% à 2.631 points et le S&P 500 abandonne 1,74% à 1.265 points.

Sur le front des statistiques, la production manufacturière dans l'Etat de New York s'est contractée de façon inattendue en juin. L'indice "Empire State" est en effet repassé sous zéro, frontière entre repli et croissance de l'activité, pour la première fois depuis novembre 2010. Il est ressorti à -7,79, contre 11,88 en mai et 12,50 attendu par les analystes. Autre chiffre alimentant les inquiétudes des marchés : la production industrielle n'a progressé que de 0,1% en mai. Un rythme deux moins élevé qu'espéré par les économistes.

Par ailleurs, les prix à la consommation ont progressé de 0,2% en mai par rapport à avril, soit légèrement plus que prévu (+0,1%). Sur un an, la hausse des prix représente 3,6%, une hausse sans précédent depuis octobre 2008, contre 3,4% attendus par les analystes. L'indice de l'inflation de base, qui exclut l'alimentation et l'énergie, est quant à lui ressorti en hausse de 0,3%. Il s'agit de la plus forte hausse observée depuis juillet 2008. Sur un an, les prix de base affichent également une hausse de 1,5%, une plus forte hausse depuis janvier 2010.

Du côté des valeurs, Pandora Media ne gagne finalement que 8,88% à 17,42 dollars après avoir bondi de 50% à l'ouverture. Le groupe, spécialisé dans la radio sur Internet, effectue son entrée en Bourse ce mercredi. Son prix d'introduction avait été fixé à 16 dollars, nettement au-delà de sa précédente fourchette allant de 10 à 12 dollars, en raison de la forte de demande des investisseurs. Pandora n'a encore jamais gagné d'argent mais bénéficie d'un contexte très favorable pour les nouvelles pépites d'Internet, après le succès de l'introduction de LinkedIn et en attendant l'arrivée en Bourse de Facebook, Groupon et autres.