Au lendemain de la conférence de presse de Ben Bernanke, Wall Street s'inscrit en forte baisse ce jeudi. Les marchés sont pénalisés par des mauvaises statistiques macro-économiques aux Etats-Unis et en Chine, par les inquiétudes sur la Grèce et par un regain de vigueur du dollar. En outre, si la Fed se dit prête à prendre des mesures supplémentaires si besoin, elle a écarté la perspective d'une nouvelle phase d'assouplissement quantitatif (QE) dans l'immédiat. Enfin, le plongeon des cours du pétrole handicape les valeurs énergétiques et tirent les indices vers le bas ce jeudi.

Vers 16 heures, le Dow Jones recule de 1,38% à 11.942 points, le Nasdaq abandonne 1,08% à 2.640 points et le S&P 500 cède 1,34% à 1.270 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocation de chômage ont augmenté plus fortement que prévu la semaine dernière, avec 429.000 dossiers déposés. Les économistes attendaient seulement 415.000 inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines et le nombre de chômeurs indemnisés sont en revanche restés stables.

Par aileurs, les ventes de logements neufs ont reculé de 2,1% en mai, à 319.000 unités en rtyhme annuel. Ce repli est moins important que redouté par les économistes, qui misaient sur 310.000 ventes. C'est la première fois en trois mois que ce indice s'affiche en baisse, après avoir touché en février son plus bas niveau historique.

Du côté des valeurs, les groupes pétroliers chutent après l'annonce par l'Agence internationale de l'Energie d'une action coordonnée afin de peser sur les cours du pétrole. Ses pays membres vont mettre à disposition 60 millions de barils. Exxon Mobil recule ainsi de 2,79% à 77,59 dollars, Chevron abandonne 3,49% à 97,54 dollars et ConocoPhilips cède 2,31% à 71,60 dollars.

Lennar progresse de 2,54% à 18,56 dollars. Le troisième constructeur américain de maisons individuelles a fait état d'un bénéfice net de 14 millions de dollars au deuxième trimestre. Cela représente 7 cents par action, soit 3 cents de mieux que les attentes des marchés. Son chiffre d'affaires a reculé de 6% sur la période, à 650 millions de dollars.

Toujours au chapitre des résultats, Bed Bath & Beyond (+5,40% à 56,33 dollars) a fait mieux que prévu pour le compte du premier trimestre de son exerice décalé. Le distributeur a dégagé 181 millions de dollars de profits sur la période. Par action, ils ressortent à 72 cents, contre 63 cents escomptés. Son chiffre d'affaires a progressé de 10%, à 2,1 milliards de dollars, tout juste au-dessus des attentes. Le groupe a en outre relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Enfin, Discover progresse de 1,10% à 23,85 dollars. Le groupe de cartes de crédit a plus que doublé ses profits au deuxième trimestre, à 600 millions de dollars, dépassant ainsi nettement le consensus des opérateurs. Ses revenus s'inscrivent cependant en baisse, à 1,7 milliard de dollars, mais sont conformes aux prévisions des marchés.