Au lendemain d'un net rebond technique, la Bourse de Paris a évolué en dents de scie mardi, pour finir sur une légère hausse. Les investisseurs ont préféré de jouer la carte de la prudence, notamment après la publication des indicateurs macroéconomiques préoccupants aux Etats-Unis et en Europe.

Le CAC 40 a ainsi progressé de 0,18 % à 3.159,74 points, dans un marché peu fourni (seulement 2,3 milliard d'euros d'échanges).

Le vent d'optimisme qui a soufflé dans la matinée, alimenté par la hausse de Wall Street la veille et la bonne performance des places asiatiques, s'est retourné dans la après-midi. En cause, les indicateurs macroéconomiques décevants dévoilés dans la journée, qui ont conforté l'idée d'un ralentissement économique.

En zone euro, l'indice de confiance économique publié par la Commission européenne est tombé à son plus bas niveau depuis un an et demi. Il s'est replié de 4,7 points, à 98,3 points en août, contre 103 en juillet. Outre-Atlantique, c'est le moral des consommateurs qui préoccupe le marché. La confiance des ménages américains s'est dégradée plus que prévu, tombant à 44,5 points en août, contre 59,2 en juillet, d'après les chiffres de la fédération patronale Conférence Bord.

Les investisseurs ont par ailleurs gardé un ?il sur le secteur bancaire, qui pourrait avoir besoin d'une éventuelle recapitalisation. Une idée soufflée le week-end dernier par la patronne du FMI, Christine Lagarde, et reprise aujourd'hui par Jean-Pierre Jouyet. Le président de l'AMF a déclaré sur LCI que cette recapitalisation serait nécessaire pour « un certain nombre de banques européennes », mais pas pour « les plus importantes ».

Sur le même sujet, l'Institut international des normes comptables (IASB), en a remis une nouvelle couche. D'après un article du Financial Times, l'institution estime que certains établissements financiers auraient dû enregistrer des pertes plus importantes sur leurs obligations souveraines grecques lors de la publication de leurs derniers résultats.

Du côté des valeurs, le compartiment financier, a évolué en ordre dispersé. BNP Paribas s'est adjugé 0,99% et Axa 1,34%, alors que Crédit Agricole a reculé de 1,01% et Société Générale de 0,20%.

Pour sa part, ArcelorMittal (+1,43%), a enregistré l'une des plus fortes hausses de la cote, après la confirmation que Macarthur Coal a accepté son offre de rachat, pour un montant de 4,8 milliards de dollars australiens (environ 3,5 milliards d'euros). D'autres valeurs industrielles, à l'image de Vinci (+0,41%) et Alstom (+0,19%) ont également clôturé en hausse.

Lanterne rouge du CAC 40, L'Oréal (-1,82%), a souffert d'une correction. Le leader mondial des cosmétiques communiquera ses résultats après Bourse, tout comme Vinci et Bouygues (+1,52%).

Hors CAC 40, Ipsen (+7,88%) a signé la plus forte hausse du SBF 120, à la suite de la publication des résultats semestriels solides. En effet, le groupe pharmaceutique français est plébiscité par les investisseurs alors qu'il a fait état d'un bénéfice net en hausse de 21,4% à 91,7 millions d'euros au premier semestre. Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 79 millions. Optimiste sur le semestre à venir, Ipsen table désormais sur une hausse proche de 8% de ses ventes dans le secteur de la médecine de spécialité, et d'une baisse moins forte que prévu de ses ventes dans la médecine générale.

Sur le marché de l'or noir, les prix du baril gagnent du terrain. Le Brent de la Mer du Nord avance de 2,01% à 113,9 dollars et le WTI américain s'adjuge 1,53 % à 88,79 dollars.

Enfin, la monnaie unique recule face au billet vert. A la clôture, un euro s'échangeait contre 1,444 dollar.