Après une certaine nervosité dans les premiers échanges, jeudi matin, les marchés financiers ont affiché une plus grande confiance après le feu vert allemand à l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais la hausse du marché ne s'est réellement décidée qu'après la publication d'une croissance du PIB américain plus importante qu'anticipé.
Après avoir atteint jusqu'à 2,16 % de hausse en séance, le CAC 40 a finalement conclu sur un gain de 1,07 % à 3.027,65 points.
Indéniablement, c'est l'évènement de la journée qui a donné l'impulsion initiale à la hausse du marché, à savoir l'adoption par le Bundestag de l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Une étape d'autant plus importante que l'Allemagne s'est jusqu'ici montrée particulièrement exigeante en matière de sauvetage des pays dits "périphériques" et notamment sur le cas grec. Ce vote positif intervient au lendemain de l'adoption par la Finlande du renforcement du FESF mais alors que la Slovaquie a repoussé à la fin octobre cette étape.
Des indicateurs US rassurants
Rassurés, les investisseurs ont d'autant mieux accueilli la publication d'une progression du PIB des Etats-Unis au deuxième trimestre, meilleure qu'espéré, ainsi que par le recul des inscriptions hebdomadaires au chômage.
Aidé par des dépenses des consommateurs et une croissance des exportations plus importantes qu'initialement estimé, le PIB des Etats-Unis a finalement crû de 1,3 % sur le deuxième trimestre, là où le consensus l'attendait en hausse de 1,2 %.
Sur le front du chômage aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires ont diminué plus que prévu sur la semaine écoulée. Alors que, les économistes attendaient en moyenne 420.000 nouvelles inscriptions au chômage, celles-ci ont atteint 391.000 contre 428.000 (révisé) la semaine précédente.
Les bancaires toujours à l'honneur
Dans ce contexte, ce sont une fois de plus les valeurs financières qui ont été à l'honneur avec Société Générale qui signe la plus forte hausse du CAC 40 sur un gain de 5,82 % suivie de près par BNP Paribas (+5,01 %), Crédit Agricole (+4,37 %) ou encore Axa (+2,85%). Hors CAC, Natixis s'est adjugé 6,34 %.
Ces valeurs qui profitent de l'issue positive du vote allemand, bénéficient également de la décision de Rome, Paris et Berlin de prolonger la période de suspension des ventes à découvert sur les valeurs financières, ce qui tend à réduire la volatilité sur ces titres.
Les valeurs cycliques ne sont pas en reste avec Carrefour (+4,80 %), Lafarge (+4,04 %) ou encore Saint Gobain (+2,56 %).
A l'inverse, L'Oréal a perdu 1,21 %, plombé par des déclarations à Reuters du patron de Clarins. Ce dernier s'est dit inquiet pour la conjoncture en Europe cette année et l'an prochain. Des commentaires négatifs pour L'Oréal qui réalise 40 % de ses ventes en Europe.
Sur le marché des changes, la monnaie unique a rebondi légèrement face au billet vert. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,363 dollar. De leur côté, les cours du pétrole s'inscrivaient parallèlement en hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord prenait 1,51 % à 105,38 dollars tandis que le WTI se négocait contre 83,31 dollars (+2,59 %).
Sujets les + commentés