Après la Grèce, l'Italie pèse sur le marché parisien

Après avoir lâché 6,72% la semaine dernière, la Bourse de Paris a continué de se replier, de 0,64%. Les inquiétudes entourant l'Italie ont pesé sur la tendance et occulté l'évolution de la situation en Grèce.
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Aux mêmes causes, même effets. Inquiet de la situation en Italie, le marché parisien a entamé la semaine comme il a terminé la précédente : en baisse. Après avoir lâché jusqu'à 2,26 % le CAC 40 s'est repris sur fond de rumeurs selon lesquelles le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, démissionnerait de ses fonctions. Mais l'information a été démentie, et, au final, le CAC 40 s'est replié de 0,64 % à 3.103,60 points dans des volumes peu étoffés. A peine plus de 2,5 milliards d'euros ont été échangés sur le CAC 40.

Les investisseurs se sont montrés nerveux ce lundi après une semaine dernière riche en rebondissements dans la zone euro. Une nervosité qui trouve son origine dans la situation Italienne. La tension autour du pays s'est encore accrue, le rendement des taux italiens à 10 ans ayant atteint plus de 6,5% en matinée, un nouveau record depuis la création de l'euro. L' Italie est en effet depuis le sommet du G20 de Cannes sous la surveillance du FMI et de la Commission européenne qui vont vérifier si le gouvernement de Silvio Berlusconi tient ses engagements budgétaires et ses promesses de réformes économiques.

Dans ce contexte, les évolutions de la situation en Grèce sont passées au second plan. Les socialistes grecs et l'opposition de droite discutaient du choix du chef du futur gouvernement de coalition, dont la mission sera de poursuivre la politique d'austérité pour obtenir le maintien de l'aide internationale et d'organiser des élections législatives anticipées dans trois mois. Lucas Papademos, ancien vice-gouverneur de la BCE entre 2002 et 2010, serait pressenti pour prendre la tête du nouveau gouvernement, tandis que Evangelos Venizelos garderait son poste de ministre des Finances.

Sur le front des valeurs

Plus forte chute, Alcatel-Lucent a plongé de 7,67%. Le titre a souffert de plusieurs dégradations de recommandation. Ainsi, Citigroup, jusqu'alors à l'achat, recommande désormais de vendre le titre et a ramené son objectif de cours de 4,20 à un euro. Dans le même temps, S&P Equity est passé de "conserver" à "vendre". Ces changements d'opinion sont motivés par l'avertissement lancé vendredi par le groupe sur ses résultats et les craintes relatives à la trésorerie du l'équipementier de télécommunications.

Carrefour (-2,57 %) a été pénalisé par la dégradation de la recommandation de Citigroup. L'intermédiaire, qui s'inquiète du niveau de la dette du groupe de distribution, préconise dorénavant de vendre le titre.

 Les valeurs bancaires étaient également mal orientées alors que les inquiétudes sur la zone euro sont toujours palpables. BNP Paribas a reculé de 0,36 %, Crédit agricole de 2,48 % et Société Générale de 2,40 %.

EDF et GDF SUEZ figurent parmi les plus fortes progressions, avançant respectivement de 1,77 et 2,04 %.  Selon "Les Echos" qui cite une étude de l'Union française de l'électricité, la France devrait investir 382 milliards d'euros d'ici à 2030 dans ses moyens de production et ses réseaux pour ramener à 50% la part du nucléaire dans la production électrique, soit un surcoût de 60 milliards d'euros.

Devise et Pétrole

La monnaie unique a terminé e nrecul face au billet vert. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,375 dollar. Dans le même temps, les cours du pétrole étaient à la hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord prenait 1,74 % à 113,92 dollars tandis que le WTI valait 95,01 dollars (+0,80%)

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