EDF : la hausse des ventes ne porte pas le titre

Le producteur français d'électricité a vu ses ventes grimper de 6,7% sur neuf mois. Mais ses perspectives sont pénalisées par les arrêts des réacteurs nucléaires en France, ce qui pèse sur son cours de Bourse.

EDF, le grand producteur d'électricité français, publie ce jeudi des résultats en hausse. Le groupe annonce un chiffre d'affaires de 48,3 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. Au troisième trimestre, la progression est de 2,9% pour un chiffre d'affaires de 13,43 milliards d'euros.

Sur les neuf premiers mois, le groupe a bénéficié de la contribution de British Energy à hauteur de 2,5 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires de la branche britannique augmente de 44,3%, la plus forte hausse enregistrée sur la période.

En France, le chiffre d'affaires est de 24,8 milliards d'euros, en hausse de 1,3%. "Dans l'électricité, la production d'origine nucléaire et hydraulique s'est contractée, en raison principalement des répercussions des mouvements sociaux du printemps sur la production nucléaire ainsi que d'une moindre production hydraulique au troisième trimestre", explique le groupe.

Pour la suite de l'exercice, EDF s'attend à un Ebitda (excédent brut d'exploitation) "en croissance sensible par rapport à celui de 2008. A périmètre et taux de change constants, l'Ebitda devrait être, avec un climat hivernal normal, proche de celui réalisé en 2008, du fait de la moindre production nucléaire de fin d'année". Auparavant, EDF tablait sur une croissance modérée de son Ebitda en 2009 à périmètre et taux de change constants.

Le résultat net part du groupe devrait être "en progression significative par rapport à 2008". Les anciennes prévisions prévoyaient que le résultat net hors éléments non récurrents ne progresserait pas par rapport à 2008 compte tenu du programme d'investissements. Mais "le résultat net courant, en recul au premier semestre, devrait enregistrer un retrait plus accentué sur l'ensemble de l'exercice, essentiellement du fait de la moindre production nucléaire de fin d'année", précise EDF. Le résultat net courant du groupe avait reculé de 5,5% au premier semestre. 

Le groupe confirme aussi son objectif de ratio dette nette/ EBITDA compris entre 2,5 et 3 fois "avant l'amélioration attendue des ratios résultant du programme de cessions annoncé".

EDF a en effet engagé un programme de cessions qui devrait alléger son endettement financier net d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010. Dans ce cadre, il a annoncé début octobre la mise en vente de ses réseaux de distribution d'électricité au Royaume-Uni, une opération dont le groupe espère obtenir plus de 4 milliards d'euros.

"Au cours du quatrième trimestre et particulièrement depuis fin octobre, le parc nucléaire en France a connu plusieurs arrêts fortuits, liés en particulier à des équipements (générateurs de vapeur, alternateurs) dont le remplacement était nécessaire et déjà programmé pour partie dès 2010", a souligné le groupe. "Ces arrêts, qui affectent l'objectif d'amélioration de disponibilité du parc pour l'année, conduisent désormais à attendre une production nucléaire de l'ordre de 390 TWh en 2009".

EDF changera de direction le 25 novembre, l'actuel P-DG de Veolia Environnement Henri Proglio devant à cette date être nommé officiellement à la tête du groupe en remplacement de Pierre Gadonneix.

A la Bourse de Paris, le titre recule de 1,77% à 37,28 euros. Les marchés manquent d'enthousiasme, car ils craignent que l'arrêt de plusieurs réacteur nucléaire ces dernières semaines ne porte préjudice aux performances à venir du groupe.

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