A mi-séance, le CAC 40 s'enfonce dans le rouge

La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge jeudi à la mi-journée, toujours plombée par le blocage politique en Grèce et la situation financière inquiétante des banques espagnoles.
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"Il y a une absence totale de visibilité et de discernement à court terme" sur le marché, note Pascal Plumet, analyste chez Barclays Bourse. Et la conséquence sur les marchés est immédiate : la Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge à midi, toujours plombée par le blocage politique en Grèce et la situation financière très inquiétante des banques européennes. Ainsi, le CAC 40 cédait 1,32% à 3.077,62 points à 11h55, dans un volume d'échanges de 967,92 millions d'euros.

Pour Markus Huber, "de nombreux investisseurs préfèrent s'abstenir tant que la situation en Grèce ne sera pas plus claire". Athènes restait dans l'impossibilité de former un gouvernement. Les investisseurs craignent que le triomphe électoral des partis opposés à l'austérité ne mène à un arrêt du versement de l'aide internationale, qui provoquerait un défaut de paiement de la Grèce voire une sortie du pays de l'euro.

Madrid doit annoncer vendredi une nouvelle réforme du secteur bancaire

La Grèce va recevoir ce jeudi 4,2 milliards d'euros sur les 5,2 milliards que ses créanciers devaient lui verser à cette date, ces derniers estimant que le pays n'a pas besoin du milliard restant dans l'immédiat. La situation en Espagne pesait aussi sur les échanges. "La nécessité d'accélérer la restructuration du secteur bancaire espagnol, alors que la dépendance aux prêts de la Banque centrale européenne atteint des sommets, complique encore la donne", notent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Madrid doit dévoiler vendredi une nouvelle réforme du secteur bancaire. Elle a annoncé mercredi qu'elle "prendrait le contrôle" de Bankia, la quatrième banque cotée du pays qui croule sous des actifs immobiliers risqués.

Statistiques moroses en France

Les statistiques moroses en France n'étaient pas de nature à rassurer. La Banque de France (BdF) prévoit une croissance nulle de l'économie au deuxième trimestre 2012. Le président élu François Hollande a fondé son programme économique sur une prévision d'augmentation de l'activité de 0,5% cette année. La production industrielle a pour sa part reculé davantage que prévu.

Les résultats d'entreprises n'infléchissent pas la tendance à la baisse

Les nombreuses publications d'entreprises qui avaient soutenu les actions de plusieurs sociétés en début de séance, avaient désormais beaucoup moins de portées, les craintes en zone euro l'emportant. Capgemini, après avoir gagné plus de 2% dans les premiers échanges, cédait 1,71% à 28,45 euros. Le groupe de conseil et services informatiques a pourtant confirmé ses objectifs pour l'exercice 2012. De même, ArcelorMittal ne gagnait plus que 0,60% à 12,48 euros. Le géant de la sidérurgie table sur un meilleur premier semestre, après avoir commencé à redresser ses résultats, avec un petit bénéfice de 11 millions de dollars au premier trimestre. Peugeot restait en tête de la cote (+4,21% à 8,48 euros), porté par UBS, repassé à l'achat sur le titre.

Hors CAC 40, JCDecaux chutait de 8,32% à 19,23 euros. La société a annoncé un ralentissement de sa croissance organique au second trimestre. Arkema dévissait de 7,55% à 60,37 euros, victime de prises de bénéfices, après le recul de son bénéfice net et de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) au premier trimestre. Eiffage cédait 1,70% à 27,23 euros. Le groupe de BTP a pourtant confirmé sa prévision d'activité pour l'ensemble de l'année.

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