Inquiètes pour la Grèce, les bourses européennes en baisse

Le blocage politique persistant en Grèce ne cesse de fragiliser les bourses. Ce lundi, la Bourse de Paris commence donc la semaine en baisse, tout comme le FTSE-100 à Londres et le Dax-30 à Francfort.
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La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse lundi, pénalisée par le blocage politique persistant en Grèce et jouant la prudence avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro. A 9H22, l'indice CAC 40 cédait 1,74% à 3.075,75 points.

La journée s'annonce délicate pour le marché parisien car "les risques qui pèsent sur la zone euro sont encore bien réels", estime Chris Weston d'IG Markets. En Grèce, les rencontres entre responsables politiques n'ont pas permis d'obtenir la formation d'un gouvernement de coalition pendant le week end. "Cet échec ne constitue certes pas une surprise, mais assurément une étape de plus vers la sortie de la Grèce de la zone euro", ce qui plombe la Bourse de Paris tout comme les autres places financières européennes, relèvent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Une nouvelle réunion est prévue dans l'après-midi, mais les chances d'accord semblent faibles et la tenue de nouvelles législatives de plus en plus inévitable. "Comme toujours avec la Grèce, il ne s'agit pas (du sort) d'une économie européenne secondaire, mais du risque de contagion aux autres membres" de l'Union monétaire, souligne Justin Harper chez IG Markets. Les ministres des Finances des 17 membres de la zone euro, qui se réunissent en fin d'après-midi à Bruxelles, devraient envoyer un message de fermeté à Athènes.

Le ministre espagnol des Finances, Luis de Guindos, devra quant à lui au cours de cette réunion tenter de rassurer les marchés, en donnant un aperçu des réformes que Madrid compte mettre en place pour consolider ses finances publiques. Les intervenants suivent aussi avec attention l'évolution des débats entre partisans de l'austérité et de la relance.

Les valeurs bancaire en forte baisse

Les investisseurs attendent dans la matinée une émission obligataire test en Italie, traversée actuellement par de fortes tensions sociales dues à sa politique d'austérité. Le secteur bancaire pâtissait des incertitudes en Grèce. BNP Paribas était la lanterne rouge de la cote (-3,66% à 27,65 euros), suivi par Crédit Agricole (-3,21% à 3,35 euros) et Société Générale (-3,02% à 16,69 euros).

Renault reculait de 1,15% à 32,80 euros. Le constructeur a pourtant annoncé que le dernier résultat trimestriel publié par son partenaire Nissan contribuerait à hauteur de 230 millions d'euros à son résultat net pour le premier semestre. Bolloré cédait 2,24% à 159,05 euros, malgré des ventes en hausse de 18% pour les trois premiers mois de l'année. A l'inverse de la tendance, Montupet gagnait 4,97% à 4,65 euros. L'équipementier automobile a publié un chiffre d'affaires en hausse de 4% pour le premier trimestre et table sur une croissance légèrement supérieure pour l'année.

Londres et Francfort également dans le rouge

Eghalement en baisse, pour les même raisons, l'indice FTSE-100 des principales valeurs de la Bourse de Londres perdait vers 9h15 73,37 points, soit 1,32% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.502,15 points. Les valeurs financières étaient ainsi sous pression, comme à chaque fois que les problèmes de la zone euro reviennent sur le devant de la scène. Le fonds Man Group était le plus gros perdant, abandonnant 3% à 85,26 pence, suivi par Royal Bank of Scotland (RBS), en baisse de 2,31% à 22,43 pence. Barclays perdait également 2,29% à 198,15 pence.

Les minières faisaient les frais des inquiétudes sur la croissance mondiale, comme Xstrata (-2,33% à 1.027,5 pence), Vedanta Resources (-2,30% à 1.064 pence) ou Rio Tinto (-1,99% à 3.079,5 pence). Parmi les valeurs moyennes, Thomas Cook chutait de 6,47% à 19,87 pence. Le voyagiste en difficulté a demandé ce week-end à ses actionnaires de soutenir la vente d'actifs qu'il s'apprête à effectuer pour disposer de davantage de liquidités.

Enfin, l'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a lui aussi ouvert en baisse de 1,22%, inquiet face au vide politique persistant en Grèce, où les principaux partis n'ont pu s'entendre pendant le week end sur un gouvernement de coalition. L'action du fabricant de semi-conducteurs Infineon fermait la marche (-2,22% à 6,74 euros) après l'annonce surprise dimanche de la démission de son patron Peter Bauer, pour raisons de santé.

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