EADS réalise un parcours sans faute. Le groupe aéronautique EADS confirme ses prévisions pour l'exercice 2013, après la publication de solides comptes au titre des trois premiers mois de l'année en cours.
EADS a donc publié un chiffre d'affaires en hausse de 9% à 12,4 milliards d'euros au premier trimestre là où les analystes visaient 12,1 milliards d'euros. Comme à l'accoutumée c'est Airbus qui dope les performances d'EADS à la faveur d'une progression de ses livraisons. Le chiffre d'affaires consolidé d'Airbus s'est en effet établi en hausse à 9,181 milliards d'euros contre 8,019 milliards à la même époque de l'année précédente. L'avionneur avait annoncé en janvier dernier qu'il comptait livrer plus de 600 avions commerciaux en 2013, soit un nouveau record après les 588 appareils sortis de ses usines en 2012. Le chiffre d'affaires d'Astrium et de Cassidian est resté globalement stable par rapport à l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires des activités de défense du groupe est resté constant à 2,3 milliards d'euros.

Le carnet de commandes s'étoffe un peu plus à 614,3 milliards d'euros à fin mars 2013 contre 566,5 milliards d'euros fin 2012. Les prises de commandes d'EADS ont également progressé à 49,9 milliards d'euros au 31 mars 2013, contre seulement 12 milliards d'euros à la même date un an plus tôt. Un peu plus bas dans le compte de résultat, le bénéfice d'exploitation avant éléments non récurrents, considéré comme un bon indicateur de sa marge commerciale, a crû de 56% pour atteindre 741 millions d'euros après 475 millions d'euros l'an dernier. Airbus a contribué à hauteur de... 601 millions d'euros. Le bénéfice d'exploitation reporté s'est inscrit quant à lui, en hausse à 596 millions d'euros après 333 millions d'euros au 1er trimestre 2012, en incluant des charges exceptionnelles d'un montant total de 145 millions d'euros chez Airbus

Croissance modérée pour 2013
Le résultat net a pris également la pente ascendante. Et pas qu'un peu. Les profits du groupe ont flambé de 91% pour atteindre 241 millions d'euros contre 126 millions d'euros, l'an dernier. En revanche, les sorties de trésorerie ont été très importantes avec un flux de trésorerie disponible avant acquisitions s'est établi à -3,195 milliards d'euros. Cette hausse reflète l'augmentation du fonds de roulement chez Airbus et Eurocopter ainsi que la saisonnalité des activités gouvernementales du groupe. Mais il table pour 2013, sur un flux de trésorerie disponible équilibré après financements-clients et avant acquisitions.

Au titre de l'année en cours, EADS table toujours sur un bénéfice d'exploitation (Ebit) avant éléments non récurrents à 3,5 milliards d'euros en 2013 après les 3 milliards dégagés en 2012. Hormis l'impact connu des problèmes de fissures des pieds de nervure des voilures de l'A380 évalué à 85 millions d'euros sur la base de 25 livraisons en 2013, les éléments non récurrents futurs devraient se limiter à l'avenir aux charges potentielles liées au programme A350 XWB et aux effets de change sur réévaluations bilancielles. Le programme A350 XWB demeure très ambitieux. Toute modification du calendrier pourrait avoir un impact élevé sur les provisions. La croissance du chiffre d'affaires devrait être « modérée » cette année. Deux points noirs devraient titiller l'activité du groupe : des effets de change défavorables avec le renforcement de l'euro face au dollar, et une baisse des livraisons du très gros porteur A380 à 25 unités prévues en 2013 contre 30 en 2012. Le groupe signale que ce programme demeure très ambitieux et que toute modification du calendrier pourrait avoir un impact élevé sur les provisions.

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