Même constat pour la devise de l'oncle Sam qui évolue autour de l'équilibre face à l'ensemble des devises à l'exception du yen contre qui il s'apprécie de 0,4% pour se négocier à 78,72 après avoir cassé à plusieurs reprise le seuil psychologique de 78 yens au cours de la semaine passée.
De fait, alors que les marchés actions accélèrent leur rebond technique, la devise japonaise subit des prises de bénéfices et s'enfoncent dans le rouge contre l'ensemble des devises. Le yen dégringole ainsi de 0,41% face au dollar, de -0,42% contre l 'euro, de -0,21% contre le franc suisse. La devise Japonaise recule aussi de 0,45% face au franc suisse, et de 0,54% contre le dollar canadien.
L'effet Softbank
Outre un certain regain d'appétit pour le risque, la dépréciation du yen est surtout imputable à l'annonce de l'opérateur japonais de téléphonie mobile Softbank qui souhaite prendre le contrôle de son homologue américain Sprint Nextel, pour la somme faramineuse de 20 milliards de dollars (15,4 milliards d'euros).
Cette acquisition de 70% de la firme américaine représente, en dollars, la plus importante jamais réalisée par un groupe japonais à l'étranger, à un moment où la vigueur historique du yen abaisse le coût des investissements nippons. Une acquisition qui contraindrait l'opérateur japonais à vendre massivement du yen, pour acheter 20 milliards de dollar afin de financer cette acquisition. Les cambistes en profitent pour spéculer sur cette opération, et vendent par anticipation le yen pour acheter du dollar, ce qui amplifie le mouvement haussier du billet vert.
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