Légère tension sur les taux espagnols et italiens

Alors que la BCE vient d'annoncer le lancement d'un programme de rachat d'obligations pour faire baisser les coûts d'emprunts des pays en difficulté, tous les regards se tournent désormais vers l'Espagne, qui devrait demander une aide financière supplémentaire.

L'une des conditions pour profiter du rachat d'obligations de la BCE passe par une demande d'aide officielle à l'Europe, qui suppose au préalable des mesures d'austérité afin de combiner efficacement aide financière et gestion rigoureuse des budgets nationaux. Selon le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, "l'Espagne ne se verrait imposer aucune conditionnalité supplémentaire si elle sollicitait un plan de sauvetage global auprès de l'Union européenne". "Il est en revanche possible qu'un (protocole d'accord) donne davantage de précisions en termes de calendrier ou d'application des conditions", a-t-il souligné.

Verdict allemand avant la demande

Le gouvernement espagnol a déclaré qu'il s'interrogeait actuellement sur l'opportunité de demander une aide supplémentaire à Bruxelles, en sus de l'enveloppe de 100 milliards d'euros prévue pour son système bancaire, afin de profiter de l'intervention de la Banque centrale européenne sur les marchés obligataires pour faire baisser les coûts d'emprunts du pays. Mais Madrid devrait attendre le verdict de la cour constitutionnelle allemande le 12 septembre sur la validité du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) avant de formuler une aide officielle. S'il semble très peu probable de voir la cour constitutionnelle s'opposer au MES, la cour pourrait imposer des contraintes au fonctionnement du MES, notamment demander une consultation du parlement allemand avant chacun de ses interventions', prévient un analyste.

Les taux remontent

En attendant, les rendements obligataires espagnols à 10 ans remontaient la pente après avoir fortement chuté la semaine dernière, profitant de l'annonce de la BCE. Le taux à 10 espagnol se tendait de 9 points de base pour se négocier à 5,67%. Les rendements obligataires se tendaient également pour l'Italie, le taux à 10 ans progressant de 14 points de base à 5,17% sur le marché secondaire, après une révision en baisse du PIB de la troisième économie de la zone euro. Le PIB de l'Italie s'est en effet contracté de -0,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent.

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