LVMH : la mode et la maroquinerie déçoivent

Après l'alerte sur résultats lancée par le britannique Burberry, le marché redoutait la confirmation d'un coup de frein de l'activité dans l'univers du luxe à travers la publication du numéro un mondial du secteur.

 

S?il résiste mieux que son concurrent britannique, le géant mondial du luxe, le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, a lui aussi annoncé que sa croissance organique a marqué le pas au cours du troisième trimestre.A taux de change constant, la croissance est ressortie à 6%, au lieu des 7% attendus par les analystes. Et elle est surtout deux fois moins forte qu?au deuxième où elle s?inscrivait à 12%. La croissance du troisième trimestre (+6%) accuse un coup de frein encore plus significatif par rapport aux 14% enregistré lors du premier trimestre.

Quant au chiffre d?affaires, il s?inscrit en ligne avec les attentes, à 6,9 milliards d?euros pour des ventes en hausse de 22% sur 9 mois, à 19,9 milliards d?euros. "Ce chiffre tient compte de l'intégration de Bulgari à compter du 30 juin 2011 et d'un effet positif de change", a indiqué LVMH, précisant que la croissance organique des ventes était ressortie à 10%.

Le pôle mode-maroquinerie marque le pas

Ce sont notamment les pôles « mode-maroquinerie « (Louis Vuitton, Fendi, Céline) et « montres- joaillerie » (Bulgari, Tag Heuer, Chaumet) où le ralentissement est le plus significatif. Le pôle mode-maroquinerie, dans lequel Louis Vuitton pèse pour 75% des ventes, accuse un très fort ralentissement au vu des calculs des analystes, qui estiment que la croissance du groupe à taux constants a reculé à 4% au troisième trimestre (alors qu?ils anticipaient +5%), après 8% au deuxième trimestre et 12% au premier.

Dans le domaine des montres-joaillerie, le groupe doit carrément faire face à un repli des ventes de l?ordre de 1% à 2% alors que la croissance du pole s?inscrivait encore à 9,5% pour les montres et à 17% pour la joaillerie. « Des chiffres particulièrement mauvais », notamment au regard de ceux de la Fédération horlogère suisse et des concurrents comme Richemont dont les ventes devraient avoir progressé d'environ 10% en juillet-août", notait un analyste de HSBC.

LVMH reste confiant pour 2012

La distribution sélective (Sephora, DFS, le Bon Marché) en revanche résiste bien en signant une croissance organique à deux chiffres, les parfums et cosmétiques qui affichent une croissance de +7% (après +9% aux deux trimestres précédents) ont également tiré leur épingle du jeu. Les vins et spiritueux de leur coté voient eux aussi leur croissance accusé un coup de frein à 7% (contre +14% au 2e trimestre et +16% au premier.)

LVMH, qui ne donne pas d'indication pour l'ensemble de son exercice, dit rester "confiant pour l'année 2012 malgré le ralentissement économique en Europe » et entend continuer à renforcer "en 2012 son avance sur le marché mondial du luxe".

Vers 11 heures, la valeur perdait 1,17% à 122,35 euros, tandis que le CAC 40 prenait 0,45 %.

 

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