Fed et dégradation de l'Espagne entament le moral des Bourses en Europe

Paris a débuté la séance sur un recul de 0,89%, Londres de 0,54%, Francfort de 1,00%, Madrid de 0,68%. Quelques minutes après l'ouverture, cette dernière cédait déjà 1,42%, tandis que Milan abandonnait 1,15%.
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L'attentisme de la Réserve fédérale américaine et l'abaissement de la note de l'Espagne par l'agence de notation Fitch ont eu raison du léger optimisme affiché depuis le début de la semaine par les Bourses européennes, qui ont toutes ouvert en baisse vendredi matin. Paris a ainsi débuté la séance sur un recul de 0,89%, Londres de 0,54%, Francfort de 1,00%, Madrid de 0,68%. Quelques minutes après l'ouverture, cette dernière cédait déjà 1,42%, tandis que Milan abandonnait 1,15%.

"Les marchés semblent coincés entre l'attente d'éventuelles mesures de soutien à l'économie à travers le monde et des incertitudes élevées compte tenu de la crise dans la zone euro", a estimé Kintai Cheung, économiste chez Crédit Agricole CIB. Jeudi, alors que les marchés attendaient un signe de la Fed, son patron, Ben Bernanke, auditionné devant le Congrès américain jeudi, n'a laissé entrevoir aucune modification de la politique monétaire américaine à court terme. "Bernanke n'aura pas donné à la frange des investisseurs qui attendaient des mesures monétaires les signes qu'ils attendaient", ont souligné les analystes du Crédit Mutuel CIC.

A cette absence de mesures supplémentaires est venue s'ajouter dans la soirée une mauvaise nouvelle pour la zone euro, celle de l'abaissement par Fitch de trois crans de la note de la dette souveraine de l'Espagne. L'agence de notation a expliqué sa décision par le coût d'une restructuration du secteur bancaire, chiffré entre 60 et 100 milliards d'euros. "La véritable inquiétude sur le dossier bancaire espagnol, outre l'ampleur des montants annoncés, semble être avant tout le manque de transparence, et la grande difficulté à valoriser les actifs immobiliers par les banques", ont jugé les analystes du Crédit Mutuel CIC.

Standard & Poor's a chiffré de son côté entre 80 et 112 milliards d'euros les pertes que les banques espagnoles risquent d'essuyer d'ici 2013 en raison des crédits accordés. L'agence estime de plus en plus probable qu'elles soient forcées de recourir à une aide européenne. Dans ce contexte, les taux d'emprunt de Madrid sur le marché obligataire, qui se sont nettement détendus depuis quelques jours en raison d'un regain d'espoirs quant à une sortie de crise en Europe, se tendaient à nouveau légèrement.

L'euro faisait également les frais vendredi matin des deux mêmes mauvaises nouvelles, perdant du terrain face au dollar. A 9h15, l'euro valait 1,2496 dollar contre 1,2561 dollar jeudi à 23h00.

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