Si le résultat net est inférieur aux attentes, le consensus tablant, sur 57,6 millions d'euros l'excédent brut d'exploitation dépasse quant à lui de très loin les prévisions des analystes. L'excédent brut d'exploitation a en effet bondi de 35,3% à 406,2 millions d'euros alors que le chiffre d'affaires, déjà connu, progresse de 17,7% à 1,19 milliard d'euros

La fermeté de la demande des compagnies pétrolières, l'accroissement de la flotte de Bourbon combiné à la hausse de ses tarifs journaliers expliquent la très belle performance du groupe en 2012.

Bourbon a par ailleurs annoncé un plan d'action pour se désendetter, afin de préparer une nouvelle phase de son développement au-delà de celle définie dans son précédent plan stratégique à l'horizon 2015.

Le groupe de services pétrolier veut ainsi vendre pour 2,5 milliards de dollars de navires et actifs de sa flotte, mais continuer à les utiliser en les louant à ses acquéreurs pour une période de 10 ans. Le groupe parapétrolier prévoit par ailleurs de mettre en service 45 nouveaux navires en 2013. Pour rappel, à la fin 2012, sa flotte comptait 458 navires.

"Avec une flotte stratégiquement axée sur des navires de taille moyenne en offshore profond et des navires haut de gamme en offshore continental, Bourbon consolidera encore ses positions et bénéficiera de la croissance de l'activité du secteur", a déclaré le groupe dans un communiqué.

Cette opération pèsera sur l'excédent brut d'exploitation du groupe, qui devra payer la location de ces navires, mais réduira son endettement, un des principaux sujets de préoccupation liés au plan Bourbon Strategy 2015.

"Le produit des cessions sera essentiellement affecté à la réduction de la dette", a souligné Jacques de Chateauvieux, le président du conseil d'administration de Bourbon, pendant une conférence téléphonique.

Le groupe de services maritimes qui avait lancé à la mi-2010 un plan stratégique de 2 milliards de dollars destiné à se doter d'une flotte de navires plus modernes, plus sûrs et plus économes en carburant a remporté un vrai succès commercial, mais a eu pour inconvénient de fortement gonfler la dette de Bourbon.

A la fin 2012, l'endettement net de Bourbon, le gros point noir du dossier s'établissait à 2,06 milliards d'euros, ce qui représente 5,4 fois son excédent brut d'exploitation dégagé l'an dernier, hors plus-value de cessions.

L'avis de mon financier :
Les résultats de l'exercice 2012 sont de bonne facture pour la suite, notamment concernant la croissance de l'Ebitda qui a surpris les analystes par sa vigueur. La stratégie de cession d'actifs qui consiste à faire du désendettement une nouvelle priorité va dans le bon sens, mais elle pèsera inéluctablement sur l'excédent brut d'exploitation.
Par ailleurs, le titre affichant un gain supérieur à 10% sur la semaine, nous recommandons d'attendre un repli pour se repositionner à l'achat sur le dossier. En revanche nous relevons notre objectif à 24,50 euros contre 23 euros initialement, soit un potentiel de 8,8%. Achat sur repli

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