Le fabricant d'équipements de diagnostic médical in vitro bioMérieux (BIM.FR) a publié des résultats en hausse au titre de 2013, mais a prévenu que sa rentabilité se détériorerait cette année à cause de la dépréciation de plusieurs devises face à l'euro. Le titre fait figure de lanterne rouge sur le SBF 120, accusant un repli de 5,6%, à 76,65 euros.

L'impact des variations de devises

"Les variations des devises devraient impacter le résultat opérationnel courant beaucoup plus significativement qu'en 2013, les couvertures de change mises en place fin 2013, dans les conditions de marché en vigueur, ne devant plus permettre d'atténuer aussi largement qu'en 2013 les impacts de change", a souligné le groupe dans un communiqué. Les variations de change devraient peser à hauteur "d'au moins 25 millions d'euros" sur les résultats, a prévenu bioMérieux.

En conséquence, après une hausse de 0,8% en 2013 à 262 millions d'euros, le groupe s'attend à une baisse du résultat opérationnel courant autour de 220 à 245 millions d'euros en 2014, une déception pour les analystes qui prévoyaient en moyenne un résultat opérationnel de 258 millions d'euros et qui surprend d'autant plus que fin janvier, le groupe avait confirmé sa fourchette de prévision comprise entre 255 et 270 millions d'euros.

Le résultat net a en revanche progressé de 23%, à 165 millions d'euros, bénéficiant d'une base de comparaison favorable après les dépréciations d'actifs constatées l'année précédente.

Un contexte monétaire volatil

Par ailleurs, la croissance organique est ressortie à 4,6%, en ligne avec l'objectif du groupe. Elle devrait se poursuivre au même rythme, le groupe ayant confirmé qu'il visait une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 3% et 5% en 2014 à devises et périmètre constants. bioMérieux a toutefois insisté sur le fait que les devises, dont le dollar américain, le real brésilien, la roupie indienne, le peso argentin et la livre turque, continueraient "d'affecter significativement" le chiffre d'affaires.

Le PDG de bioMérieux, Jean-Luc Bélingard s'explique : 

'Malgré un contexte monétaire volatil, nous poursuivrons notre feuille de route en 2014, qui sera ainsi une année de consolidation et d'investissement pour déployer nos solutions de biologie moléculaire après l'acquisition de BioFire (pour 450 millions de dollars) accroître notre présence sur le marché en croissance dynamique des applications industrielles, intensifier le lancement commercial de VIDAS 3 et assurer la commercialisation de nos systèmes très innovants de microbiologie clinique"

Enfin, le groupe a par ailleurs décidé de relever son dividende de 2%, à 1 euro par action.

Plus d'actualités Bourse sur MonFinancier.com

Pour aller plus loin, suivez le cours des marchés en direct